Ca faisait longtemps que j'avais pas joué à ça! Et encore plus longtemps que j'y avais pas pris du plaisir, dans le cas de Merlin.
Bon sang de bon sang, il faut bien le dire: niveau photographie, cet épisode envoie méchamment. C'est beau... les plans sont magnifiques, l'étalonnage des couleurs est à tomber (notamment dans la
forêt, on avait jamais eu de telles teintes dans la forêt... pourtant on y a passé une chiée de scènes en 4 ans). Bref, niveau esthétique, on gobe tout et on en redemande.
Pour le reste, on va pas changer une recette qui fonctionne et on nous fait un épisode d'intro tout à fait dans la lignée des saisons précédentes. Et on nous gratine l'ensemble d'un tas de
remakes de scènes déjà vues 100 fois, qui auraient pu donner lieu à un drinking game assez rigolo d'ailleurs (on aurait tous fini beurrés comme des coins, cétipa marrant). Notez que parce que ça
fait perpette les oies qu'on les a pas vu, ça fait plus fan-service que lourdingue en fait. Ca passe bien.
Et pour tout vous dire, je me suis bien amusée. Ce qui était plutôt une bonne surprise vu que j'attendais queue d'alle. Tellement queue d'alle qu'en fait jusqu'à hier matin je n'envisageais même
pas de regarder cette saison. J'avais l'intention d'abandonner là Merlin, tant j'ai été déçue par la saison 4. Donc forcément, apprécier un épisode, même sans s'en taper le cul par terre, ça fait
du bien (et l'avantage, c'est que je suis à 200% spoiler-free. Au point que jusqu'à ce qu'il apparaisse à l'écran, je ne connaissais même pas le titre de l'épisode!)
Prenons la bête par le début: Merlin qui prend 40 secondes d'ouverture pour nous montrer qu'il sait toujours courir, c'est plutôt une bonne nouvelle. Pour enchaîner avec la traditionnelle prise
de bec débile avec Arthur (et nous de boire un coup): ça aussi ils savent, c'est bien. Ils ont l'air de reprendre en route une dispute qui dure depuis 10 ans, premier d'une longue série d'indices
jalonnant l'épisode pour nous indiquer que y a une cocotte minute qui est comme qui dirait sur le point de cracher sa vapeur.
Tout ça histoire de combler le temps de pomponnage de la Reine. Qui a un tas de choses intéressantes à nous raconter, depuis le temps.
En premier lieu, que son décolleté est toujours aussi avantageux (buvons un coup pour fêter ça).
Et ensuite, qu'elle se fait grave chier à jouer les Reines, finalement. On n'a rien à faire de ses journées, on s'inquiète pour son Roi, et ce d'autant plus qu'on n'a pas de quoi se distraire
l'esprit vu qu'on n'a rien à faire de ses journées, donc on a encore plus le temps de s'inquiéter, donc.... en rond pendant 2 heures. Finalement, avoir une zoulie robe, c'est chiant. M'est d'avis
qu'une Gwen qui s'emmerde, ça ne laisse présager rien de bon pour la suite.
Et sinon, histoire qu'on se calme tout de suite, on nous envoie dans les dents le premier d'une longue série de plans à tomber
Et lors des repas de famille, je vous souhaite bien du plaisir à attraper la salière en milieu de table
D'autant qu'on couple la tablée avec Gwaine & friends gambadant dans le coton, calmez-vous les enfants on n'en est qu'au prégénérique et déjà mes yeux commencent à perdre la raison.
De quel chapeau magique ont-ils sortis ce travelling de malade??
Définitivement ces capes rouges c'est peut-être pas discret-discret mais tout de même, ça en jette.
On finit le tour d'honneur du prégénérique avec la witchette, toujours aussi froide, toujours aussi belle, toujours interprétée avec autant de finesse qu'un éléphant au galop, bref, tout à fait
de quoi retrouver rapidement nos repères.
L'avantage de mon indiférence totale à la série au cours de l'année écoulée fait que je suis passée à côté de tout, jusqu'aux annonces casting. J'ai donc fait un bon de 12 mètres en voyant
débouler le doux nom de mon aimée Lindsay Duncan, suivi d'une réhausse de 4 mètres devant celui de Monsieur Liam Cunningham. La série reste apparemment fidèle à sa longue tradition de guests
delamorkituent, ça sera toujours ça de pris dans le pire des cas.
Et si vous permettez, on va faire comme tout le monde et on va l'appeler Davos. Vu que j'ai même pas cherché à retenir son nouveau nom officiel chez Merlin.
Par contre, la confrontation McGrath/Cunningham, évidemment, c'est assez douloureux côté cheveux longs (ça serait vilain - mais pas faux - de dire que là aussi on peut boire un coup).
Et ça semble reparti pour une année douloureuse pour la jolie brune. Et pour moi aussi du coup
Du côté du châtal (enfin, de l'autre châtal, vu que tout le monde a son propre tas de caillou dans ce pays cette année), Gwen qui s'ennuye toujours nous permet de reboire un coup en faisant à
nouveau ce qu'elle a si bien fait ces dernières saisons (et c'est tant mieux vu qu'elle est un peu la seule): elle utilise son cerveau. Nous lâche un plan qui a l'air super chouette et embarque
dedans tout son petit monde en 2 temps 3 mouvements. Ca l'aura au moins occupée 5 minutes dans la journée la bichette.
Et à une exception près ça te fait une pub pour un shampoing anti-chute de cheveux du tonnerre
Nous avons ensuite l'honneur de rencontrer (et elle nous paye un coup à boire) la nouvelle méchante-gentille-méchante-infiltrée du jour, qui ma foi vu de loin est quand même relativement
adorable. On en croquerait, et ça lui a donné une vraie bouffée de fraîcheur par rapport à ses prédécesseurs dans ce rôle: elle a le côté attachant qui donne un vrai relief émotionnel à sa
trahison. D'habitude, ce caractère-type a la subtilité d'un panneau géant clignotant sur l'autoroute qui le rend doublement agaçant: non seulement on a envie de lui coller une beigne, mais en
plus ça fait passer tous les autres personnages pour des abrutis finis de ne rien voir.
Ca n'est pas le cas ici, est c'est agréable. Et ça donne une sacrée force supplémentaire à sa dernière scène , autant pour elle que pour Gwen. Mais c'est pas encore l'heure.
En attendant, son talent naturel à la boulette fait un joli écho à un tout jeune Merlin fraîchement débarqué à Camelot y a pas si loin de ça.
Mais avec un peu moins de zoreilles
Niveau mauvaises nouvelles, c'est quand même triste de voir à quel point le budget costumes a été revu à la baisse cette année
Et du coup on en profite pour boire un coup
je veux bien qu'ils aient compris que le shirtless attiraient les jeunes demoiselles en plein éveil mais, euh... hein, bon
Et ça, c'est pas beau dites?
Ce que j'ai adoré dans cette scène, c'est l'absence de musique. J'aime la BO de la série, mais le rendu ici, ce silence, juste le soufle du vent, le craquement des brindilles, c'est wouaouw.
D'autant que j'ai investi récemment dans un bon casque pour ma télé et que ma foi, ce genre de travail sur la bande son, au casque, c'est une sacrée expérience. En contrepartie dès que t'as
l'effet "bouh!" du bonhomme tu fais un bon jusqu'au plafond xD. (tiens, ça me fait penser qu'il me faudrait regarder le 305 au casque. Là aussi le travail du son était épique)
Et la transition vers la vision dans les vagues de la marre, arf, j'en peux plus.
Et oh tiens, ça a poussé dans le coin!
Ces teintes et champ de bataille, c'est l'épisode 2 d'une autre vision ça
Même en spoiler-free je peux l'affirmer, c'est juste évident à la seconde où on voit sa tronche et son air constipé. Et puis bon, le coup d'épée dans le bide vient rapidement confirmer la chose.
Je crois que je suis contente de le retrouver. Mais chui pas encore sûre, c'est en instance pour l'instant.
A priori cette jolie chose ne devrait pas tarder à tâter de la table ronde mais on n'est jamais sûrs de rien avec ces gens. Leur Guenièvre et leur Merlin ont bien passé quelques années à récurer
les chiottes
Tout ceci affole tout à fait notre zoreille qui se met pour l'occasion à faire bondir des oeufs dans tous les sens. On comprend aisément la réaction d'Arthur, nous qui savons si bien depuis le
temps que cet empoté est tout juste capable de ne pas faire tomber ses propres doigts de ses mains...
Ca a l'air d'être Colin qui jongle pour de vrai en plus. Ca doit être joyeux dans sa cuisine
Tout ça pour poursuivre notre histoire de cocotte-minute:
- Where did you learn to juggle like that?
- I've got a lot of talents, you've failed to notice them, that's all
Ca devient salement sec et presque agressif chez le petit merle. Ya une phrase fatale qui a une envie de nous tomber sur le nez de plus en plus pressante.
Et puis tiens, j'avais presque oublié que Colin n'avait besoin que de ses yeux pour nous raconter toute une vie (et c'est une gorgée que l'on boit avec plaisir). J'espère qu'en dehors du tournage
ils continuent de bien le ranger dans une boite anti-choc à l'abri de toute agression extérieure hein. C'est très precieux une bestiole pareille.
Par contre les enfants, si vous me mettez Ser Davos tout de noir vêtu dans un décor tout à fait digne de la Garde de Nuit, je vais jamais m'en sortir pour faire le tri (c'est valable aussi pour
le corbeau plus tard d'ailleurs).
Et donc, nous disions:
Colin, file dans ta boite et au galop!
Et hey, le Chevalier Oignon contre le Chevalier Panzanni, de quoi nous assurer le dinner
Mon Dieu, ces teintes...
De là, on a tellement de coups à boire qu'il faut dégainer une bouteille entière rien que pour la scène tant elle est classique: Merlin utilise sa magie pour ramasser son Roi assommé sur le champ
de bataille et le traine à l'abri:; joli out-of-focus de la bouille à Merlin sur le POV d'Athur; Arthur roule ses yeux de façon extravagante, l'air complètement bourré (comme nous, bientôt);
Merlin qui boude parce qu'il a encore sauvé la vie de l'empoté et récolte autant de reconnaissance qu'on en a pour notre première couche-culotte, etc.
Toujours aussi sec, "I saved your neck. And I can juggle. I keep telling you I have MANY talents"
Ouais. Pas du tout tendu le garçon, donc. Et vu le "You expect me to listen to a sorcerer" du Roi un peu plus tard, l'année risque d'être gratinée sur le sujet. Encore. Humidifions-nous donc le
gosier.
Et vu que je les avais oublié ceux-là: non pas que je crache dessus dans l'absolu, mais on est d'accord que ce genre de plans, c'est absolument utile au déroulement de l'histoire, hein?
Aaaawwwwwww
Vu que Tic et Tac semblent à deux doigts de se tarter sur la pogne depuis le début de l'épisode, la classique scène burlesque des deux compères était tout à fait bienvenue. Un filet, 2 lapins et
voici venu le festival des répliques débiles, du "I've got [the rabbits]" au "Where did the other rabbit go?" et j'en passe et des meilleures.
Et puis ça nous fait des caps tout à fait délicieuses
Pendant ce temps dans la salle du trône, le personnage de Gwen prend une direction tout à fait attendue et cohérente au vu de l'épisode, mais qui n'en reste pas moins violente: c'est donc prouvé
depuis bien longtemps que Gwen est brillante (du moins, en comparaison avec son entourage proche). C'est aussi prouvé qu'elle a un sens de la stratégie parfaitement aiguisé. Et c'était une bonne
combinaison pour une gentille servante très copine avec le Prince. Mais c'est un mélange désastreux posé dans les mains de quelqu'un qui a tant de pouvoir... et qui s'ennuie. Terrible, terrible
coktail. Un coktail qui pour exploser n'a besoin que d'une allumette. Et souvent dans ces cas là, l'allumette nous arrive par une voie tout à fait altruiste à la base: il suffit de vouloir
protéger quelqu'un qu'on aime.
Gwen est au sommet de la pente la plus savonneuse qui soit et s'apprête à faire sa glissade. Et je suis très excitée à l'idée de voir ça, d'autant qu'elle est soutenue par Angel Coulby et que de
ça au moins je ne m'inquiète pas.
(oui, j'ai volontaiement occulté l'alien. Pour l'instant j'ai pas assez d'éléments pour faire grand chose autre qu'éclater de rire tant c'est... pas à sa place, du moins visuellement)