Dans lequel Gallifrey est ressuscité, Russell se souvient de son enfance, et les 456 gazent Uppoer Boat.
Les studios ont ouvert leurs portes pour les Children in Need: John Barrowman, Eve Myles, Julie et Russell ont fait une visite guidée aux gagnants d'un concours organisé pour l'occasion. C'était bizarre, mais très sympa. Les gens de la BBC avaient l'air de calculer combien ça leur rapporterait si ces visites étaient à l'année. Beaucoup, sûrement. Et pourquoi pas? les gens ont l'air réellement fous de joie de se tenir dans le Tardis, là où David s'est tenu. Le meilleur moment aura été la visite d'un plateau inédit pour Torchwood, là où le gouvernement rencontre les 456. L'un des enfants s'est exclamé: "C'est un pélican!". Pour la défense de Neill Gorton, il manque encore les animatronics, le faux sang, la chair et etc avant qu'il soit fini. Mais Russell a adoré: un pélican! Torchwood contre le pélican de l'espace!
Les problèmes d'argents pour les spéciaux deviennent sérieux. D'autant qu'ils n'ont pas 13 épisodes pour amortir derrière. Et puis les ventes baissent.. C'est la crise, et elle commence à fort se faire sentir à la BBC. Le Canada les a lâché pour la saison 4, et maintenant c'est le Japon qu'ils perdent.
Même Julie a du mal à concilier tout ça. Aujourd'hui on en arrive à envisager de devoir ramener les 2 derniers spéciaux à 45 minutes, voire même de devoir en supprimer 1 - ça serait alors celui de Phil Ford qui sauterait. C'est le pire scénario, ça pourrait ne pas arriver. Mais ça pourrait aussi arriver. Pendant ce temps, Russell envoie des signaux d'alarmes; son 4.17/4.18 coûtera cher! Julie et Jane lui disent de continuer, de rester ambitieux, qu'elles trouveront l'argent. Il ne peut vraiment pas se plaindre des budgets, pour ce point la BBC les a toujours soutenu tant qu'elle le pouvait.
Mais il a besoin de savoir maintenant s'il doit écrire un 45 minutes ou un 1H. Julie lui a promis une réponse la semaine prochaine - elle fera ce qu'elle peut. Elle est formidable. Grâce à elle, pratiquement tous les problèmes financiers de la saison 3 de SJA ont déjà disparu. Difficile d'imaginer ce qu'elle doit traverser tous les jours pour arriver à faire tout ça. Russell ne travaillera jamais avec quelqu'un de plus doué qu'elle, impossible.
Le millionnaire avance bien!! Ce personnage semble se développer tout seul. Est-ce qu'il veut l'immortalité pour lui-même ou pour ses enfants?? Il aurait quelque chose de merveilleusement altruiste s'il fait tout ça pour ses enfants. Et finalement il n'a rien à faire en Suisse. Il vaut mieux rester en Grande Bretagne.
Il a aussi eu une Grande Idée: il était agacé par un problème: que veut le Maitre?? Il s'est transplanté dans chaque humain, mais pourquoi?? Il doit bien avoir un but. Et d'un seul coup... GALLIFREY!! Il veut ramener Gallifrey! C'est bien, parce que c'est aussi tentant pour le Docteur. Il échouera, bien sûr, mais pour un court instant, on pourrait avoir Gallifrey... Oh, la tentation! (oh, le budget!).
Il sait d'où cette idée vient: il y a longtemps, Julie s'est assise en face de lui et lui a demandé "On pourrait ramener Gallifrey?". C'était bien la dernière chose qu'il pensait entendre de sa bouche. Il lui a immédiatement dit non, en partie par instinct (touche pas à mes jouets!), en partie parce que ça coûterait une fortune en FX. Le fan en lui disait non.. le poids de cette mythologie rend tout ça délicat à manipuler.
Et aujourd'hui il s'est dit: si le Maitre trouvait un moyen de sortir Gallifrey de la guerre du temps, avec un petit tour de passe-passe, il échangerait sa place avec celle de la Terre? La Terre se retrouve dans l'horreur des derniers instants de la guerre du temps pendant que Gallifrey prend sa place dans le système solaire. Les Seigneurs du Temps vivront! Et bien sûr, le Maitre voudra tous les transformer en lui. Pourquoi se limiter aux humains? Evidemment le Docteur arrive juste avant que l'inversion se fasse - ou peut-être juste après. En passant au travers des vitres! Le Docteur et le Maitre voient apparaitre les montagnes oranges de Gallifrey, la capitale qui brille au loin... et le Docteur nettoie tout se bazar. Et tout se remet en place. Mais cet instant...
Julie a appelé ce soir, et il lui a dit qu'il allait trouver un moyen, elle allait avoir Gallifrey!! Elle était surrexitée!!! Il a dû demandé à Steven si c'était ok, des fois qu'il ait la même idée pour sa première saison; et il trouve que c'est une très belle manière de clôturer le règne de David.
Il s'est réveillé ce matin en se disant que Gallifrey était une idée pourrie. On dirait une fanfic. Et puis pour commencer, comment le Maitre pourrait ramener Gallifrey? Et s'il peut le faire, pourquoi il ne l'a pas fait la dernière fois??? Pourquoi se contenter de régner sur la Terre à ce moment là?
C'est bizarre, il était si excité par l'idée hier. Peut-être juste une baisse d'adrénaline aujourd'hui. Gallifrey crée un lien très fort entre le Maitre et le Docteur. Ca les unit d'une magnifique manière, dans cette scène. Sauf qu'il s'est réveillé en n'aimant plus l'idée. Steven a renvoyé un e-mail, pour dire à quel point il aimait vraiment l'idée. Il ne fait jamais ça d'habitude! Il vaut peut-être mieux l'écouter. (A moins qu'il essaye de tout saboter, pour que sa saison 5 devienne le remède miracle!!Quel enfoiré!!). Donc, Gallifrey ou pas Gallifrey?? Ca clôturerait de jolie manière ces 5 dernières années, qui ont beaucoup tournées autour de la solitude et de la perte du Docteur. Et sachant que Steven voudra sûrement passer à autre chose et aller de l'avant, c'est peut-être la dernière occasion de raconter cette histoire.
Une nouvelle fois, il est terriblement en retard: il aurait déjà dû commencer la réécriture du 4.15. Il aurait déjà dû avoir fini la réécriture du 4.15! Il devrait en être au 4.16! Il a encore plus de mal à s'y mettre que d'habitude, parce que pour la première fois, il en voit la fin. Et ça l'effraye. Dans quelques mois, il aura FINI Doctor Who. C'est une étape importante. Et une grosse part de lui ne veut pas finir. Donc il traine. Il n'y a pas que des raisons sentimentales - même si elles sont fortes aussi: il aime ce job, et il aime ces gens - mais c'est aussi parce que l'après, vu d'ici, est un grand trou noir. Il s'imagine s'ennuyer à mourir dans des réunions, en Amérique, et finir par rentrer. En fait, en se promenant l'autre soir, il s'est convaincu lui-même qu'il ne devait pas partir. Il avait même préparé dans sa tête l'e-mail d'excuse qu'il allait envoyer à Julie et Jane. Il ne partirai pas, c'était certain! Et puis une fois rentré.. il a oublié.
En plus de ça, il est bloqué dans son 4.15. Quelque chose ne va pas, sur la première page, et il n'arrive pas à arranger ça. Il sait comment résoudre un certain nombre de problème sur les pages suivantes, mais il ne peut pas, Benjamin sait à quel point il ne peut écrire que dans l'ordre, et le voilà bloqué à la page 1!! Et les jours passent...
Pendant ce temps, aux studios, ils filment Torchwood contre Smokey le pélican de l'espace. La pièce est tellement remplie de fumée qu'ils se demandent si on pourra en faire quelque chose à l'écran. Il va sûrement falloir ajouter une touche de CGI; mais le budget n'est pas suffisant. La seule solution est de transférer une partie du 4.16 vers Torchwood. Pas que l'argent soit si facilement transférable, mais c'est Julie qui s'en occupe donc...
Il n'a jamais beaucoup parlé de sa mère à Benjamin. Elle lui manque. Ne plus la voir lui manque. Ils n'étaient pas proches dans le sens conventionnel du terme, ils n'ont jamais eu de longues conversations, mais c'est parce qu'ils n'en ont jamais eu besoin. Ils se ressemblent sur ce point: ils gardent les choses pour eux. Ils pouvaient parler des heures et des heures, sans vraiment rien dire. Elle était forte; pas dans le sens dominatrice, mais sa présence était forte. Quand elle était là, tout tournait naturellement autour d'elle. Elle avait l'air de vivre une 2e vie dans sa tête. Peut-être parce qu'elle avait été fille unique.
Elle est morte d'un cancer du sang, et elle n'avait jamais dit qu'elle était malade. Personne ne le savait. Un jour que Russell faisait les courses avec elle, un homme est venu leur signaler qu'elle saignait, et effectivement, elle avait le bras plein de sang. Il venait d'une toute petite coupure, comme celles qu'on se fait avec un feuille de papier. Elle était horrifiée, ce qu'elle essayait tant de cacher devenait visible.
La famille Davies est du genre à respecter cette tradition: lorsqu'on prend un train, celui qui reste sur le quai nous salue jusqu'à ce que le train parte. Même s'il ne part pas avant 10 minutes. Et ce jour là, sa mère l'a raccompagné à la gare, mais il a à peine eu le temps de monter dans le train qu'elle avait déjà disparu. En à peine 20 secondes: elle avait sûrement dû courir. C'est là qu'il a réalisé à quel point elle devait être malade. Elle a dû penser que c'était probablement la dernière fois qu'ils se voyaient. Elle avait raison.
Il veut parler de sa mère, et se retrouve à parler de sa mort. C'est parce qu'elle lui parait toujours aussi incroyable même 8 ans plus tard. Il continue à trouver que ça n'est pas normal qu'elle ne soit plus là.
Est-ce qu'il pense qu'il l'a déjà écrite? Ses scripts sont remplis de femmes fortes, intelligentes, et il écrit si bien les mères.. est-ce qu'il y a un peu d'elle dans ces femmes?
Est-ce qu'elle a approuvé la carrière de son fils? Elle devait être fière de lui...
Il est sûr qu'elle était fier de lui. C'est dommage qu'elle n'ait pas vu l'énorme succès de Doctor Who. Elle n'a connu que la controverse de Queer as Folk, ce qui n'a pas dû être facile pour elle.
Elle s'est surtout inquiétée, parce que pour ses parents, "auteur" voulait dire "bohémien" ou "sans emploi". Il n'y a qu'à la fin qu'elle a été rassurée: quand il lui a dit combien il gagnait, elle n'en revenait pas!
Il n'a jamais directement écrit sa mère, ni personne d'ailleurs. Mais il y a des écho des gens qu'il connait dans tous ses personnages. Mais aucun d'entre eux ne lui ressemble vraiment complètement.
Puisqu'ils parlent de famille, une question qu'on a déjà dû lui poser des centaines de fois... Quand a-t-il pris conscience qu'il était gay? Et comment ses parents ont-ils vécu ça?
Ils ne savent toujours rien, il ne leur a pas dit. ho ho.
Il ne peut pas donner de bonne réponse à la première question, parce qu'il a toujours été gay, aussi loin qu'il s'en souvienne. Ses premiers coups de coeurs étaient pour des garçons. Même à 9 ou 10 ans, alors qu'il ne connaissait rien au sexe et à toutes ces choses, c'était déjà les garçons. Et il n'a jamais trouvé que c'était mal, ou malsain; il n'en a jamais eu honte, même si instinctivement il savait qu'il ne fallait pas non plus en parler trop fort. Les choses étaient différentes à l'époque, et s'annoncer ouvertement gay n'était pas une option.
S'il l'a bien vécu à l'époque, c'est sûrement parce qu'il s'est senti à l'aise dasn son homosexualité au milieu de la compagnie de théâtre à laquelle il appartenait alors: c'était chez lui, là bas. Et ça ne manquait pas de gays!
Il ne l'a dit à ses parents qu'après avoir quitté la maison, mais ils avaient dû le deviner. Son père a alors fait la seule bonne observation qu'il ait jamais faite de sa vie, "tu dessinais toujours des garçons". C'est vrai, déjà petit il dessinait de manière compulsive, sans arrêt, et toujours des garçons. Ses parents l'ont bien pris. Ils n'étaient pas non plus fous de joie, pour ne pas mentir, mais ils l'aimaient bien au delà de sa sexualité.
Chapitre 19: Le Conte du Cobra | Chapitre 21: Mr Smith et le Train qui s'emballe |
Accueil - Sommaire de la catégorie |
commenter cet article …