Conditions de lecture assez particulières pour celui-là, puisque j'ai étalé tout ça sur.. un mois et demi! Cétait mon livre "léger, dans le sac pour quand on est pas à la maison", alors que la table de chevet était occupée par l'encyclopédie Davies/Cook (définitivement trop grop pour rentrer dans le sac). Ca ressemblait donc à "2 pages- tiens, mon rendez-vous arrive! 3 pages - ça y est, la poste ouvre!" Oui je lis plusieurs livres en même temps. Et encore, je vous ai pas dit que je me suis fait 1 Pratchett, un King et un quart de Nothomb quelque part en route. Dans le genre éclectique...
Tout ça pour dire que forcément, ça demande un effort de mémoire assez intéressant pour essayer d'avoir une vue d'ensemble de la chose (sachant que j'ai déjà du mal à me rappeler de ce que j'ai mangé avant-hier, voyez).
Le hasard faisant bien les choses (ou mal, dépend du point de vue) des 3 premiers, c'est justement le plus fluide et le plus "d'un seul jet" que j'ai lu par épisodes. The Monsters Inside et The Clockwise Man se coupant facilement en 2, voire en 3. Mais pas celui-là. Il monte en intensité au fur et à mesure, mais c'est ammené doucement. Pas de changement brutal d'atsmosphère qui nous tombe sur le coin du nez. (Ou alors jme rappelle plus. Ca se peut aussi). C'est à son avantage, parce que lorsqu'il y a coupure, on a tendance à décrocher légèrement et à flotter pendant quelques pages. Ici c'est pas le cas. On aurait plutôt tendance à avoir du mal à le poser, parce que justement pas-de-coupures...
D'un autre côté ma lecture distendue m'aura permis de ne pas être perturbée plus que ça par certaines anomalies temporelles, du genre Daren Pye qui a le temps de faire à peu près l'équivalent d'une vie en l'espace de 24 heures à tout pêter, ou du concept génial d'un monde où tout le monde peut courir partout pendant 4 jours sans jamais avoir besoin de dormir, manger.. (prendre une douche ). De fait, ce dernier problème est récurrent, mais puisqu'on ne peut pas consacrer la moitié de chaque épisode/bouquin à s'occuper des besoins de nos sims, on sait qu'on est sensé faire comme si. Ce qui marcherait plutôt bien si Rose n'avait pas la brillante idée de nous sortir "oh j'ai pas dormi depuis 3 mois et demi! Tant pis, j'ai trop de trucs à faire je dormirai l'année prochaine!"
J'ai commencé ce livre en me disant que je connaissais déjà le plus gros de l'histoire, puisque je savais qu'il avait été plus où moins adapté dans SJA (Warriors of Kudlak), et ça avait l'air assez vrai pendant, disons, le premier quart du bouquin, où je pestais de "déjà savoir" (savoir quoi, chai pas, m'enfin), et puis finalement, ça a fini par partir en sucette, quelque part à des années lumières de SJA. On a l'idée du super jeu vidéo de guerre qui fait fureur, et qui s'avère être en lien direct avec une embrouille d'alien quelque part sur une autre planète (assez évident le lien, mais j'le dis pas quand même, C'est Pas l'Heure). Et.. voilà. C'est à peu près tout, au niveau des points communs. On aurait tendance à se dire qu'en sachant ça, on peut déjà s'imaginer à peu près toute l'histoire, mais là, ça atteind un degré de n'importe quoi tel qu'il faut quand même être un peu zinzin pour l'avoir imaginé devant le résumé. (sans compter les têtes décapitées qui volent et les entrailles qui trainent, forcément, c'est pas le genre de trucs qu'on a dans la série.. ). Et de toute façon, peu importe: le point fort de ce livre, ça n'est pas tellement son histoire, ce sont ses personnages principaux.
L'histoire se passe en partie à la résidence Powell, on visite le quartier, les voisins (sympa, ça fait rêver ) et on retrouve Mickey et Jackie. Si Mickey est moyennement intéressant (bien qu'utile), Jackie est plutôt touchante (bien que ne servant à rien). On fini même pas avoir envie d'aller lui faire un calin dis donc! A Jackie! Quoi qu'il en soit, l'un comme l'autre sont parfaitement fidèles à ce qu'ils sont dans la série, mais en encore un peu plus poussé (surtout dans le cas de Mickey)
Quant à Rose et le Docteur (parce qu'il y sont quand même, j'vous jure!), difficile de ne pas les regarder légèrement différement après avoir lu tout ça, et dans le même temps ce nouvel éclairage s'intègre parfaitement à la série. C'est quand même une sacrée épreuve qu'ils nous traversent là. Ca nous vaut d'intéressantes remises en question de la part de Rose qui au vu des circonstances n'a pas grand chose d'autre à faire que se remettre en question, la pauvre. Quant à Nine, il atteind des sommets de "je boude" et "je râle", mais on le connait, et c'est quand il est grincheux qu'il en dévoile le plus.. En tous les cas, si les 2 premiers romans étaient assez fidèles aux personnages dans la forme, celui-ci l'est aussi dans le fond, et c'est là que ça devient vraiment intéressant. La relation entre les deux subit le même traitement: nettement plus approfondie que dans les romans précédents, mais là aussi très fidèle à la série. On ressort de tout ça en ayant vraiment l'impression de mieux les connaitre, de mieux les comprendre. (Je pourrais bien ajouter "De mieux les aimer", mais ça ferait très cucul n'est-ce pas?)
En contrepartie, ce sont tous les personnages secondaires qui trinquent (incluant entre autres les aliens méchants-pas-beaux): pas vraiment développés, à la limite du caricatural pour certains, les deux pieds dans la caricature pour d'autres... Sorti de Robert qui a droit à un vague background, et encore, ça suffit à peine à nous le rendre intéressant (ça le rend plutôt pénible, en fait). Si on s'attache pas mal à Freddie et aux 2 givrés dans the Clockwise man, où à Flowers dans the Monsters Inside, ici on oublie nos nouveaux copains aussitôt la dernière page tournée.
Le Bad Wolf traditionnel est là, bien entendu, et il m'a bien plus celui-là
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