Oh, mais non, pas glop! Jack pour se moquer d'Owen qui fait des déductions débiles le surnomme Sherlock - ça complique méchamment toute possibilité de crossover entre Sherlock et le Whoniverse! (parce que jusqu'à présent, un TARDIS qui déboule dans le salon du 221B Baker Street c'était tout à fait crédible )
"Wait for a moment while my stomach catches up with us.
And wait... and wait... and yes! We're back together again. Thanks for holding on."
Owen
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Enfin!
Enfin un quelqu'un qui fait justice aux personnages! Enfin un auteur qui s'applique à l'écrit à soigner ce qui a manqué cruellement à la série sur écran! Enfin quelqu'un qui sait tirer profit du support papier! Avec cette petite chose, Andy Lane offre à l'équipe de Torchwood ce qui m'a toujours affreusement manqué chez eux, et que j'espérais si fort trouver dans les romans: il les rend vrais.
Bien sûr pour compenser il propose une (enfin des) intrigues un peu pourries mais pour tout vous dire, j'ai tellement aimé son traitement des personnages que l'histoire en elle-même est devenue assez accessoire. Et puis, disons, c'est pas tant qu'elle est pourrie, c'est juste qu'on en devine un bon tiers rien qu'en lisant le résumé et que tout le reste devient assez clair et évident dès qu'on atteint la 50e page. Et du coup je l'avoue, j'ai pas mal peiné à finir les derniers chapitres: quand on en arrive aux résolutions... on s'ennuie un peu vu qu'on a déjà tout résolu depuis belle lurette.
Mais alors, mazette, moi qui aime bien trouver une tite quote pour chaque roman, j'ai paniqué un peu en entamant le livre: toutes les 2 lignes je me disais: je vais quoter celle-là! ah non, celle là!! ah non, celle-là!
C'est que tout le monde a droit à des dialogues plutôt hyper bien foutus et souvent décalés qui collent parfaitement à leur petites personnes alors moi, je savais plus où donner de la tête (etj'ai finalement choisi celle qui soulignait que ce bouquin pouvait donner la gerbe de temps en temps: autant prévenir (mais c'est un peu toujours le cas dans TW d'un autre côté)).
Et puis donc, on arrive enfin à se sentir proche d'eux. Gwen, Ianto, Tosh... enfin, on nous donne de quoi les comprendre vraiment, sans se contenter de nous laisser boucher les trous nous-même. Et dans le respect le plus total de ce qu'on a vu/verra dans la série en plus de ça. Ahhhhh... *soupir béat*
Il n'y en a qu'un qui est un peu à côté de ses pompes de temps en temps, c'est Jack. Jack est peut-être un peu raté, mais en même temps, s'il y a bien un bonhomme difficile à cerner, c'est bien lui. Et vu qu'au moins l'auteur fait l'effort d'essayer, bien plus que tous les autres avant lui, je ne lui en tiendrait pas rigueur.
Évidemment je n'ai pas mentionné Ianto non plus: on est quelque part entre les 3 premiers épisodes de la saison 1, alors Ianto.... pendant un petit moment on se demande même si l'auteur ne nous a pas envoyé discrètement dans une dimension parallèle où il n'a jamais rejoint Torchwood mais non, il finit par arriver (de sa cave. Où il s'occupait d'un truc... mais personne ne sait quoi... petit secret Ianto... toussa toussa). Mais malgré son manque de présence notable, j'ai bien aimé la façon dont le voient les autres, ce type bizarre qui apparaît on ne sait jamais d'où et disparaît dans les ombres on ne sait pas comment. Toujours entrain de fouiner discrètement un peu partout. Et comme tout le monde se rend plus ou moins compte, sans même en avoir conscience, que le mec il en connaît à peu près mille fois plus sur Torchwood qu'eux tous réunis (Jack à part, bien sûr) mais que... on s'en fout en fait, Ianto le premier .
Owen a droit à un joli moment aussi, qui montre bien comme il n'est pas aussi crade que ce que la série nous a montré jusqu'à présent. Owen, il est comme tout le monde en fait, sauf qu'il a jamais activé le filtre de la bienséance - ou de l'hypocrisie. Tout ce qu'il a dans la tête sort en l'état. Y a pas mieux dans la tête des autres, c'est juste qu'on ponce un peu avant d'en faire étalage.
Mais il sait aussi être aussi touchant que n'importe qui...
Quant à Tosh... sans surprise, elle est un peu paumée dans Torchwood la Tosh. Elle est un peu paumée au milieu de l'humanité aussi d'ailleurs. Elle a pas encore trouvé le mode d'emploi des rapports sociaux. Pauvre Tosh. Mais on se sent tous aussi perdus que Tosh de temps en temps, si ça peut la rassurer.
Pour finir ,nous avons Gwen. Et Rhys. Gwen a pour le coup droit à un traitement un peu plus en profondeur déjà dans la série, donc le roman ne fait que creuser dans un bon background déjà bien existant. Mais il fait ça très bien, remarquez. Et puisque j'aime Gwen, y compris dans ses défauts (et puis c'est super chiant un personnage parfait ) je trouve ça plutôt agréable de passer un peu de temps avec elle, de partager son intimité de cette façon (oui alors je me rend compte qu'elle peut être interprétée de façon un peu perverse cette phrase, mais faut pas).
En conclusion: Melyssa elle est enfin contente de Torchwood