Il y a des gens qui passent par ici qui connaissent bien mes résumés. Ils savent qu'ils sont souvent plus long que l'évènement lui-même et qu'ils arrivent en morceau, chapitre par chapitre, et
rarement dans l'ordre. Cela-dit cette fois j'ai essayé de garder l'ordre, quand même. Voici l'intro et le premier chapitre, il devrait y en avoir 3 autres, ils arriveront un peu plus tard, ils
seront très longs, et vous ne serez pas obligés de les lire en entier. Je suis trop bavarde. Comme ont pu le constater Monsieur BBC et messieurs doubleurs
Donc, nous disions: le code pin de Steven, ça n'est pas les mensurations d'Irene - ni celles de personne à priori.
Une fois tapé ce code pin, vous tombez sur son magnifique fond d'écran - superbe artwork des ombres d'Irene et Sherlock sur fond blanc, Steven Moffat étant définitivement un fandebaz - puis vous
constatez à quel point ce téléphone est habitué à enchaîner directement sur Twitter.
Viennent ensuite les sms, et là vous vous dites que ça n'est pas parce qu'on est à Paris que l'on est en vacances, non non, ça bosse sec. Et c'est Caroline Skinner (la nouvelle exec de Doctor
Who) qui smeusra Monsieur Moffat toute la soirée, parce que hein, ça rigole plus, c'est un peu là maintenant que reprend le tournage du Docteur.
Rassurez-vous, si je sais tout ça, ça n'est pas parce que les coupines et moi avons volé ce bel Iphone blanc pour aller le hacker. C'est juste que son propriétaire a passé la soirée du 15 février
à nous l'agiter sous le nez. C'est ça de se faire une séance ciné en compagnie de Steven Moffat.
Mais revenons-en au début, et arrivons aux studios de France télévisions. Puisque c'est là que nous allons, et ce pour assister à l'avant première en France du premier épisode de la saison 2 de
Sherlock, avec la présence de Steven Moffat.
~ Introduction: Il fait bon dans le hall de France Télévisions
D'abord, il faut rentrer, et ce fut long, pas qu'on ait eu à passer 30 sas de sécurité mais le vigile de l'entrée étant un grand bavard... Le rendez-vous était tôt, histoire d'avoir le temps de
se retrouver, de papoter et de piailler comme de vraies filles que nous étions. Seulement il faisait froid donc on est rentrées directement dans les studios, 2h à l'avance, donnant un peu l'image
de groupies de 12 ans avant un concert de Justin Bieber, mais ça n'est pas grave, il fait meilleur quand même. On se raconte les derniers potins, on invente une vie aux candidats de questions
pour un champion (tendu le match Gaius vs Perceval), on fait un starring contest avec Laurent Delahousse (et ne parlons pas de Cyril Hanouna ) et puisqu'on n'est pas sûres de pouvoir prendre des photos à l'intérieur, on en prend dans le hall
Nous étions donc 10, 10 nous étions. A 10 nous sommes passées de l'autre côté.
***
~ 1e partie: Un bon ciné entre potes, y a que ça de vrai.
Ce sont deux jolies demoiselles armées de capes et de Deerstalkers (deerstalkers are cool) qui verifient notre identité à l'entrée, et nous voici à l'endroit où, dans quelques heures, nous
viendrons nous remplir la panse de tout un tas de curiosités britonnes - et oui, c'était de l'ordre des priorités à ce moment là, tout le monde était affamé. Mais entre nous et la sainte
nourriture se sont imposées tout un tas d'épreuves dont on se serait bien passées telles une projection sur écran géant et un Q&A avec Moffat mais bon, bonnes âmes que nous sommes, on s'y est
plié .
On en profite pour continuer à faire des photos, parce qu'on ne sait toujours pas jusqu'à quand on pourra sortir l'appareil et qu'à priori, le pauvre trou dans la tête à Watson est là pour ça
Vient le moment de passer "de l'autre côté de l'autre côté", et c'est là que les choses ont failli se compliquer.
Il faut savoir que pour cette soirée, France 4 a été comme qui dirait dépassé par les évènements. Leur petite fiesta a attiré beaucoup plus de monde que prévu et résultat, il a fallu répartir
tout ça dans 2 salles où l'épisode serait projeté simultanément. Sauf que Monsieur Moffat n'ayant pas encore acquis le pouvoir de se dédoubler, il ne pourrait être que dans l'une des deux
salles... suspens à l'entrée donc, a-t-on pioché le bon numéro? Le suspens a été de courte durée puisqu'en se retournant, on s'est retrouvées face à ça:
Cette photo est assez épique. La première tentative a été d'essayer de faire ça discrètement, puisqu'à priori ça y est, les photos n'étaient plus autorisées, et la salle était blindée de gens de
FT. Et puis vu que la discrétion et moi ça fait 12, j'ai embarqué l'Iphone d'Hélène et je suis carrément allée me planter dans l'allée, sous le regard amusée de madame France Télévision à qui
j'ai dit, les yeux pleins d'amour pour une affiche "c'est beau, quand même, il faut s'en souvenir" *baf*
Du coup, tant qu'à faire... autant s'assoir juste derrière.
Et quand je dis juste derrière, je veux dire JUSTE DERRIERE
Photo de Jam. Enfin, elle est de moi techniquement vu que Jam est sur la photo . J'ai une maitrise en "escalade du siège de Sue Vertue"
J'ai évité de réescalader le siège pour reprendre la même photo avec le monsieur assis (d'autant que j'aurais dû escalader sa femme aussi du coup, ça aurait été plutôt gênant) mais oui oui, ils
sont restés pendant toute la projection (en dehors d'une pause pipi de 3 minutes pendant la coupure).
La soirée va être bonne, ne serait-ce que parce que ces fauteuils en cuir sont juste hypra confortables. Je me trouve fort bien placée, décalée d'un siège par rapport à eux, je les vois de biais
plutôt que de contempler les cheveux. Je vois Steven twitter devant moi pendant qu'Hélène twitte derrière moi: on est passé à deux doigts que ces deux là se mettent à papoter sur twitter alors
qu'ils se trouvaient à 70 cm l'un de l'autre
Et c'est alors que Tia' et moi entamons un pêtage de plomb en règle (dont je vais vous épargner les détails, ça restera entre Tia', la madame de FT et moi xD) que le film commence (en VOST s'il
vous plaît), et qu'on essaye d'intégrer qu'on est là, dans une salle de projection, à regarder Steven Moffat mater son propre épisode et rire de ses propres âneries. C'est un poil surréaliste
tout de même. Mais c'est fabuleux: on devrait regarder tous les épisodes dans ces conditions
Nous avons bien entendu droit à un Previously in Sherlock, avec un système de sono unique au monde puisque les dialogues sortaient en simultané à la fois des hauts parleurs et de la bouche d'une
partie de la rangée - ce qui a beaucoup fait rire Steven et Sue (bien qu'à la fin du previously on a senti une petite inquiétude tout de même: elles vont pas faire ça tout l'épisode dites????
) et c'est parti pour les Bee-Gees.
Ceux qui ont déjà vu A Scandal in Belgravia - rebaptisé pour l'occasion un scandale à Buckingham, puisque le nom du quartier des ambassades ne parle pas à grand monde en France
(ce qu'il a probablement fallu expliquer à Steven plus tard vu le "Buckingham??!!" qu'il a aligné en voyant le titre) - savent à quel point cet épisode est drôle. On rit beaucoup tout seul devant
sa télé. Mais vu en compagnie d'une centaine de personne, c'en devient presque drôle à pleurer. Je pense même que lors de cette fabuleuse scène où Sherlock embrasse Molly et reçoit un sms, on a
perdu une partie de l'assistance .
Et ceux qui ont vu l'épisode savent aussi qu'il contient une bande originale époustouflante. Vous n'imaginez pas les frissons d'entendre ce thème qui accompagne Irene sortir d'une sono de salle
de projection...
Forcément, avec la vue qu'on avait, on pouvait difficilement s'empêcher de regarder Moffat autant que le film. Je crois qu'il aime bien entendre les gens rire de ses bêtises. Il riait aussi, mais
plus de voir les gens s'amuser que de ce qui se passait à l'écran. Je peux difficilement imaginer ce qui peut se passer dans la tête de quelqu'un dans sa position à ce moment là, mais c'est
intéressant à observer. En tout cas, ça l'a occupé un moment, parce que dès que l'écran s'éteint et qu'il ne se passe plus rien, il a juste l'air las. Et vraiment épuisé. C'est officiel: Doctor
Who vient de redémarrer.
Un petit incident technique est venu interrompre la projection (juste après le pouet de Moriarty, ceux qui ont vu l'épisode situent lol).
A peine quelques minutes, le temps de remettre la bande, le temps pour quelques unes de sortir les rames et de souquer ferme pour essayer de communiquer en anglais avec le monsieur (et accessoirement avec sa femme qui a harponné un coffret DVD français qui lui passait sous le nez, toute intriguée). Comme quoi, les incidents techniques, c'est quand même une formidable invention.
Notez qu'à ce moment là, on pensait avoir atteint le point culminant de la soirée. Et surtout que niveau bizarreries, on avait atteint le quota. Plus d'évènements
inattendus à l'horizon, se dit-t-on alors.
Forcément, on ne le savait pas encore, mais on se trompait lourdement.