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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 06:33

A la recherche de la nouvelle star de Doctor Who...

 

"Nous allons avoir besoin d'un extrait du scénario," a dit Caro.

"De quoi? Quel scénario? Quel extrait?"

"Du scénario. Pour la nouvelle compagne. Nous avons besoin d'un extrait du premier scénario de la nouvelle compagne, pour les auditions."

"Mais je ne l'ai pas encore écrit."

"Et ben c'est pas grave, n'est-ce pas?"

"Pourquoi?"

"Parce qu'on n'a besoin que d'un extrait."

"Je ne peux pas juste le pondre comme ça!"

"Tu ponds toujours tout comme ça!"

"Je ne peux pas l'écrire dans le désordre."

"Tu écris toujours dans le désordre. Est-ce que tu as lu tes scénarios?"

"Pourquoi es-tu aussi déraisonnable?"

"Parce que tu est entrain d'inventer cette conversation pour les Production Notes, et que tu m'écris aigre et râleuse, comme une nouvelle démonstration de ton sens de l'humour adolescent, enfoiré."

"Je t'ai envoyé un e-mail hier soir, pour te demander si tu avais quelques blagues pour les Production Notes.Tu as juste dis 'Nan'."

"Ouais."

"Tu trouves une seule façon de déployer de façon comique le mot 'Nan'"?

"Nan".

"... ok, c'est pas mal.",

 

    Ah, enfin, vous l'avez tous vue maintenant! Jenna-Louise Coleman, souriant sur tous ces journaux, mettant le feu à internet, comme une alerte sécurité. J'aime penser que tout le monde au Pentagone a bondi sur ses pieds, et a organisé une riposte nucléaire sur le Royaume Uni, avant que le gars silencieux dans le coin avec un numéro du DWM n'explique ce qui se passait. Je suis sûr que partout ailleurs dans ce magazine, vous pourrez tout apprendre sur elle. Donc ici, à la place, vous en apprendrez un peu plus sur comment nous l'avons trouvée.

 

    Les auditions sont toujours bizarres, et incroyablement stressantes (particulièrement pour les acteurs) et celles-ci l'ont étées encore plus, parce que la petite partie de la conversation ci-dessus qui est effectivement vraie est que nous n'avions pas de scénario. Oh, nous avions un personnage et un nom et une histoire - mais non, à ce moment là, pas un mot sur le papier. Mais pour un certain nombre de raisons, il nous fallait auditionner maintenant - donc je me suis assis et j'ai écrit une scène, pour une histoire imaginaire, qui je le pensais couvrait tout ce qu'une co-star dans Doctor Who pourrait avoir à faire. Et cette scène a fini par être trois scènes, deux que j'aimais tellement qu'elles se sont faufilées dans de vrais épisodes, et une troisième que j'aimais encore plus parce que c'est pendant celle-là que nous avons tous réalisé que Jenna était notre seul et unique choix.

 

    Et parce que ça ne va jamais arriver dans la série, j'ai décidé d'inclure cette scène ici.

Deux choses avant que vous ne la lisiez. Son nom n'est PAS Jasmine. Je n'aime pas le nom Jasmine (désolé pour toutes les Jasmines, je ne voulais pas dire vous) donc je savais que je ne l'utiliserai jamais pour de vrai. Et aussi vous remarquerez peut-être qu'il y a une ligne qui vient de Blink. L'une de ces fanfaronnades volontaires de l'auteur qui se trouve intelligent et auxquelles tous ceux qui travaillent avec lui feraient mieux de s'y habituer.

 

    Donc voici un spoiler pour un futur qui n'existera jamais. Il s'agit de la scène que nous avons vu jouée par Matt et Jenna dans une affreuse petite pièce dans les sous-sols de la BBC, et qui a changé le futur de Doctor Who. Maintenant souvenez-vous, ça n'a aucun sens, rien de tout ça ne va arriver, il n'y a pas d'indices cachés. Pensez à ceci comme à une série d'obstacles que l'on a mis devant une actrice pour vérifier son niveau au saut d'obstacles.

 

 

SCENE D'AUDITION

 

Le Docteur et Jasmine enquêtent dans une maison hantée.

 

LE DOCTEUR: Donc tu l'as vu arriver par là? A quoi ça ressemblait?

JASMINE: Gris. Un peu poussiéreux. Comme si c'était fait de toiles d'araignées.

LE DOCTEUR: Et c'est passé à travers le mur?

JASMINE: Ouais, ce mur là.

LE DOCTEUR: En gémissant.

JASMINE: Gémissant, grognant, ouais.

LE DOCTEUR: Mais tu ne penses pas que c'était un fantôme. Pourquoi?

JASMINE: Parce que les fantômes n'existent pas.

LE DOCTEUR: Tu sais, beaucoup de ceux qui ont vu ce que tu as vu ne pensent plus que les fantômes n'existent pas.

JASMINE: A l'évidence. Sinon il n'y aurait pas d'idiots qui croient aux fantômes.

LE DOCTEUR: Qu'est-ce que tu faisais là?

JASMINE: J'adore cet endroit. C'est... beau.

LE DOCTEUR: Ça tombe en ruines.

JASMINE: C'est vieux. J'adore les vieilles choses, elles me rendent triste.

LE DOCTEUR: Qui a-t-il de bien à être triste?

JASMINE: c'est la joie pour les gens profonds. Vous devriez le savoir.

LE DOCTEUR: Je ne suis pas triste.

JASMINE: Oh, mais vous l'êtes pourtant. Sous tout se blabla permanent. On se reconnait entre semblables.

LE DOCTEUR: donc tu viens ici pour... de la tristesse récréative?

JASMINE: Ouais. En quelque sorte. Ok, pourquoi vous me regardez comme ça?

LE DOCTEUR: Tu me rappelles une ancienne amie à moi. Quelqu'un qui j'ai perdu il y a longtemps.

JASMINE: Du calme. Je ne suis pas elle.

LE DOCTEUR: Oh, je sais - je ne crois pas non plus aux fantômes.

JASMINE: Oh mon Dieu, c'est quoi ça?!

LE DOCTEUR: Ok, reste calme.

JASMINE: Mais c'est le truc que j'ai vu tout à l'heure.

LE DOCTEUR: Ouaip, et ça vient vers nous. Je m'attendais à ce que tu remarques ça. Répète avec moi - Je ne crois pas aux fantômes!

JASMINE: Je ne crois pas aux fantômes!

LE DOCTEUR: Plus fort! Je ne crois pas aux fantômes!

JASMINE: Je ne crois pas aux fantômes! Ça va marcher?

LE DOCTEUR: Aucune idée, je n'ai jamais rencontré de fantômes avant ça.

 

Nous nous sommes tous assis et avons regardé ça - moi, Caro Skinner, Marcus Wilson et Andy Pryor, notre brillant directeur de casting - et je suis sûr que vous auriez pu entendre nos rythmes cardiaques monter en flèche. Parce qu'ils étaient là, juste devant nos yeux, la nouvelle équipe et la nouvelle série.

 

Ces auditions ont été difficiles. Parce que Matt est au sommet de son jeu maintenant, et quand il est dans une pièce avec vous et appuie sur ce bouton et devient le Docteur, c'est difficile de le quitter des yeux. Jusqu'à Jenna. Parce que soudain, il y avait quelqu'un qui allait encore plus vite que le Seigneur du Temps. Quelqu'un qui changeait de sujet, et qui flirtait, et qui titillait, et qui se mettait à partir dans tous les sens de façon aussi absurde que lui. Pas juste une nouvelle compagne, un nouveau regard sur le Docteur - et encore une fois, ce miracle, une toute nouvelle série.

Et si nous n'avions pas déjà décidé (et nous avions décidé) il y a eu un moment à la toute fin qui a définitivement scellé le choix. Alors qu'ils étaient tous les deux à crier qu'ils ne croyaient pas aux fantômes tout en reculant, s'accrochant l'un à l'autre, et regardant avec horreur et excitation, ma mâchoire est tombée.

Poster instantané! Ils appartiennent l'un à l'autre! Ces deux visages, ces deux êtres. Toutes ces couvertures de magazines dans le futur, toutes ces couvertures de livres, et de DVD, et de boites à pique-nique, et ces action figures - pendant un instant de folie je les ai tous vus.

 

Donc bienvenue à bord du TARDIS, Jenna - tu ne te seras jamais autant amusée, garanti. Et comme l'aurait di feu le formidable Brigadier " Et c'est reparti!"

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 09:26

Ce moi-ci, c'est Caroline Skinner, la nouvelle productrice exécutive, qui s'y colle. Et c'est marrant, on se sent plus proche de quelqu'un quand on a espionné ses smeus sur le portable de quelqu'un d'autre .

 

 

Pour ce numéro, Caroline fait un rapport en direct d'En Bas, alors que l'orchestre de Doctor Who arrive en ville...

 

L'été dernier, quand j'ai tenu ce poste pour la première fois, Russell T. Davies m'avait dit que j'allais adorer ça, et puis avait ajouté en riant qu'il y aurait des moments où je me retrouverai à pousser un Dalek dans un champ dans Caerphilly en pleine nuit. Oh, comme je me suis moquée de lui! Ah! Ouais, bien sûr! Haha!

 

CUT TO:

Je suis coincée dans un ascenseur avec un gros Dalek bleu, le manager de Doctor Who Ewdard Russell, et le directeur artistique assistant de l'Orchestre Symphonique de Melbourne. Il fait de plus en plus chaud (c'est l'été en Australie en ce moment) et j'imagine Russell entrain de rire de moi depuis un Manchester enneigé. Et je pense. Yep. C'est arrivé. C'est pour de vrai maintenant. Je suis dans un ascenseur écrasée par un Dalek - ça veut forcément dire que je suis vraiment la nouvelle productrice exécutive de Doctor Who...


L'ascenseur en question est celui du Centre de Convention de Melbourne. Nous sommes début février. Et Edward et moi tentons d'amener ce Dalek jusqu'au studio photo mobile sur le front de mer de Melbourne avec ce musicien magique connu sous le nom de Murray Gold. Toutefois, comme dans tout bon épisode de Doctor Who, nous avons été perturbé dans notre voyage à travers le temps, l'espace et le Centre de Convention par un ennemi mortel. Un ennemi, dans le cas présent, connu uniquement sous le nom de "Oh Seigneur, comment diable va-t-on lui faire descendre les escaliers...?"

 

Nous sommes à Melbourne, au fait, pour le tout premier Doctor Who Symphonic Specacular. Jusqu'à aujourd'hui, le monde a été en diète forcée de Murray Gold, donc nous avons mis sur pied une version revisitée des Doctor Who Proms (présentés au Royal Albert Hall en 2010) pour une Première Australienne présentée par l'acteur Mark Sheppard, pendant que le maestro Ben Forster conduisait l'incroyable orchestre Symphonique de Melbourne. Il y avait plus incroyable encore pourtant. les fans! 5500 pour chaque performance qui toutes affichaient complet - et pas juste de Melbourne, ils sont venus de toute l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Asie. Il y avait des Fezzes en pagaille... un nombre impossible de River Song... et même quelques filles en robes de TARDIS (possible que je me présente dans l'une d'entre elles au prochain Tone Meeting; yup, ça clouerait le bec à Marcus et Steven). Mais blague à part, pour moi, qui m'apprête à entamer cette année de tournage épique - quelle incroyable expérience de me promener au milieu de cette foule et de rencontrer tant de gens qui aiment cette série comme rien d'autre au monde.

 

Imaginez la scène. Je suis assise au milieu de l'auditorium, à la table de mixage. L'atmosphère est électrique. Je veux dire, amener la musique de Murray en Australierevient à peu près à donner des pilules de bonheur à 11.000 personnes dans la même journée. Je danse, je piaille - ok, je le confesse - je fredonne aussi de façon tout à fait embarrassante le thème d'Amy. Mais en secret, ce que j'ai attendu avec impatience toute la journée c'est de voir cette toute nouvelle séquence de The Doctor, The Widow and The Wardrobe qui clôturera le premier acte. Parce qu'elle ne parle que de .... MOI!! Bon, ok, elle parle de mon premier épisode de Doctor Who, et c'est en fait bien plus excitant que ma personne. Je suis si fière du Christmas Special de l'an dernier, je le suis vraiment, et le magnifique thème que Murray a écrit pour le personnage de Claire Skinner, Madge Arwell, est une pièce sublime qui vous hante. Qui a envoyé des décharges dans ma colonne vertébrale pendant les répétitions.

 

Nous y voilà. Claire Skinner apparaît à l'écran. "Ça va être le meilleur Noël de tous les temps!", dit-elle. Mais OU EST LA MUSIQUE? L'orchestre est silencieux. Tout le monde dans l'équipe de production se dévisage avec un air de panique. Parce que problème technique parmi tous les problèmes techniques: le système de synchro sonore (qui dit aux musiciens quand jouer) vient de tomber en panne. Deuxième essai. " Ça va être le meilleur Noël de tous les temps!" Hum. Pas vraiment.

Le chef d'orchestre, Ben Forser, entame un numéro de mime hautement élaboré pour le public, secouant sa tête pour personnaliser l'embarras! Et c'est alors que l'incroyable se produit. Je me retourne pour regarder les visages des spectateurs, m'attendant à voir le désespoir général et la colère... Mais non! Tout le monde tend des Tournevis Soniques, comme des briquets dans un concert de rock. Ils essayent, comme le Docteur, de réparer ces choses! Après 3 autres douloureux essais, ça finit par marcher. L'équipe de l'orchestre, bien sûr, a dit qu'elle avait réussi à tout réparer. Personnellement, je préfère ma théorie à savoir qu'il s'agissait d'une combinaison d'amour et de technologie sonique.

 

Deux Standing Ovations plus tard et c'est l'heure de rentrer à la maison. Bulletin spécial. Heathrow est fermé à cause de la neige. Comment c'est possible? Il fait 30 degrés ici pour commencer - et je ne voudrais pas être impolie, mais ils ne savent pas que je dois commencer à filmer Doctor Who la semaine prochaine? A l'évidence non, puisque la compagnie aérienne répond qu'on va pouvoir aller jusqu'en Asie sans problème, mais qu'à partir de là, très honnêtement, personne ne sait. Réalisant que même un Sonique ne pourrait me sortir de là, j'ai doublé mes téléchargements de Doctor Who audiobooks juste au cas où je me serais retrouvée coincée pendant des jours.

 

Je suis assise toute seule dans l'aéroport de Hong Kong, priant pour une accalmie dans le ciel, en pensant "BON SANG! dans une paire de jours c'est notre première lecture! Nous ferons de tristes adieux à Karen et Arthur, et un formidable accueil à et-bien-je-sais-qui-mais-je-ne-peux-pas-vous-le-dire! Mais ce que je peux dire, c'est que vous n'en reviendrez pas des idées que Steven a eu pour la prochaine saison. J'adore déjà travailler avec lui. Tous les jours, il sort une nouvelle idée tordue et brillante de son chapeau magique (est-ce que c'est un fez?), et je me dis '"Ciel, oui! On doit carrément faire ça! c'est la Définition du mot fun!", puis je me demande pourquoi je n'ai pas fait une crise de panique.

Une fois enfin rendue dans l'avion, je relis la course folle et effrayante que Steven a écrit en ouverture d'un épisode. Et je suis là, retenant mon souffle et riant de moi-même, en regrettant un peu que les avions n'aient pas de canapés - parce que s'il y avait eu un canapé à bord de celui-ci, je serais allée me cacher derrière.

 

Actuellement, nous sommes dimanche soir. Demain matin - le lundi 20 février - je prend le premier train pour Cardiff pour le Jour Un du tournage. Matt est probablement entrain de dépoussiérer sa veste en tweed à l'heure où je tape. Et j'ai toujours rêvé d'écrire cette phrase, donc pardonnez-moi:


LE DOCTEUR VA REVENIR!


Demain, en fait...

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 19:11

prodnotes

 

Pour ce numéro, après un bref détour au 221B Baker Street, Steven se presse à nouveau vers le TARDIS.

 

 

Et la roue tourne à nouveau! Le premier Tone Meeting de la saison, et oh mon Dieu, tout est complètement impossible - à nouveau. Et à nouveau, personne ne semble s'en inquiéter. Marcus Wilson fixe les scénarii, à peu près de la façon dont un sacrifié regarde le bûcher enflammé. Puis il dit, comme il le dit toujours " Laissez-moi m'occuper de ça!"

 

Pas de spoilers ici (Alex Kingston pourrait me tirer dessus) mais le titre de l'épisode 2 à lui seul pourrait faire cesser le coeur d'un homme faible. Mais oui, c'est toujours comme ça aux Tone Meetings, et ça le sera toujours, et pourtant d'une façon ou d'une autre cet incroyable groupe de personnes autour de cette table terriblement ordinaire finira par trouver un moyen de faire tout ça, à temps, sans dépasser le budget et avant que vous en ayez conscience, dans votre télévision.

 

Mais assez de tout ce déjà vu. De nouvelles choses arrivent à grand pas! Si un nouvel immeuble peut effectivement se déplacer à grand pas (en voilà une image). Pendant des années nous étions dans dans cet étrange immeuble bleu qui se dressait dans les collines galloises ou près d'une station de pétrole dans une zone industrielle, dépendamment de la fenêtre par laquelle vous regardiez, et d'une certaine manière nous en étions venus à l'aimer.

 

Je me souviens de ma toute première visite: Helen Raynor, alors script éditrice, m'a récupéré à la gare de Cardiff et m'a emmené dans cet étrange nouveau monde de Who.

Et il était là, coincé entre les montagnes et les hangars d'Upper Boat - l'endroit secret où ils gardaient le TARDIS. C'était le jour de la lecture de Blink, et alors que j'arrivais David Tennant était entrain de s'excuser - il avait perdu sa voix et ne pouvait pas jouer. Prenant mentalement note de le renvoyer aussitôt que possible (je plaisante, enlevez vos tanks de ma pelouse), j'ai été obligé de jouer le Docteur moi-même. Oui, Carey Mulligan était peut-être là aussi, et oui les gens grognaient et prenaient sauvagement des notes à chaque fois que j'avais une ligne, mais pendant un jour glorieux à Upper Boat, J'ETAIS LE DOCTEUR. Ça n'arrivera plus jamais, et des gens ont pleuré ce jour là, mais d'une certaine façon un grand rêve était devenu réalité pour un vieil homme triste.

 

Et tant qu'à être sentimental, c'est dans cet immeuble que j'ai pris les rênes de Doctor Who, et c'est là que Matt Smith a fait ses débuts en tant que 11e Docteur, et - si vous me pardonnez de mentionner l'Autre Homme - c'est là que Sherlock a commencé également. Je me souviens d'un jour où, déambulant avec Mark Gatiss du plateau du 221B Baker Street à la salle de contrôle du TARDIS, Mark m'a attrapé le bras en disant "c'est comme une carte de nos cerveaux!" J'avais l'habitude de dire aux gens qu'à cette époque où Sherlock et Who filmaient l'un à côté de l'autre, je fanfaronnais dans l'immeuble comme si c'était mon empire. Quel mensonge! A la vérité, je filais dans les couloirs, jetant un oeil discret à travers chaque porte ouverte, toujours dans la terreur que quelqu'un me pose une question difficile.

 

Mais ces jours sont finis maintenant - adieu, gros immeuble bleu. Maintenant nous sommes dans quelque chose de plus blanc et de plus brillant. Il vous faut un pass pour rentrer, c'est si important. Bon sang, il vous faut un pass pour aller d'une pièce à l'autre! Si vous allez aux toilettes et que vous oubliez votre pass, vous finissez enfermé dans le couloir pour l'éternité. Franchement, je pourrais aussi bien dire au revoir maintenant.

 

C'est excitant, cela-dit. Tout est nouveau à nouveau, juste parce que l'environnement l'est - les même vieux problèmes, mais bon sang, les murs ne sont-ils pas sacrément blancs?

 

Parlant de nouveauté, Caro Skinner est maintenant  officiellement installée en tant que productrice. Oui, elle était là à Noel, mais maintenant elle vole en solo. Enfin, en solo avec moi, mais c'est plutôt par ajout hasardeux, vraiment. Et c'est tellement bizarre, parce que de tant de façons je me sens encore nouveau à ce poste, et pourtant me voilà, fronçant les sourcils devant Caro en lui disant "mais c'est comme ça que l'on a toujours fait!" comme le vieux gros bonhomme dans un film, qui est obligé de faire de la place pour la jeune génération et de prendre de vraies leçons de vie, éventuellement pendant un numéro musical. Mais c'est bien, C'EST BIEN! Le changement est toujours bien, comme les dinosaures l'ont probablement fait remarquer en découvrant cette drôle de lumière nouvelle dans le ciel.

 

Parlant de changements, vous savez qu'il y en a un gros qui arrive. Comme je l'ai maintenant dit dans 428 interviews, les derniers jours des Pond approchent. Oh, comment cela peut-il arriver si vite? Je me souviens, il n'y a pas si longtemps, Karen et moi étions coincés dans un volcan. Ce qui semble terriblement excitant, et je devrais probablement m'en tenir à ça, avec nous deux évitant des jets de lave et sauvant des orphelins en énonçant des répliques courageusement ironiques - alors que nous étions juste coincés dans un hôtel à L.A., parce que tous les vols avaient été annulés à cause de la centre volcanique.

 

 Nous nous sommes bien amusés, évidemment, mais parce que les deux premiers épisodes de notre ère venaient de sortir, et parce que les débuts vous font toujours penser aux fins, je lui ai demandé, comme sorti de nul part, combien de temps elle pensait rester. Elle s'est excusée et a quitté la table, mais je l'ai rattrapée et lui ait expliqué que je voulais dire dans la série.

Pour toujours, a-t-elle dit.

J'ai approuvé. Pour toujours! Moi aussi.

"Définitivement pour toujours!"

"Absolument! Pour toujours! Parce que qu'est-ce qui pourrait être mieux que ça?!"

"Rien! Donc je reste pour toujours!"

"Moi aussi!"

Nous avons trinqué, et nous nous sommes assis et avons rigolé, complètement rassurés sur le futur.

 

Mais ça n'est jamais vrai, tout ça, n'est-ce pas? Le temps passe, les ères s'achèvent. Même le grand empire bleu dans les collines près de la station de pétrole est la maison de quelqu'un d'autre maintenant. Donc après avoir trinqué, et ri, et parlé encore un peu, et s'être tus quelques instants, j'ai dit "Mais le jour où tu voudras partir, fais que je sois la première personne à qui tu en parles."

Et après quelques instants de silence supplémentaires "Ok".

Quelle façon de terminer une soirée!

 

J'ai eu la même conversation avec Arthur, et ensuite, bien trop vite, des décisions ont été prises et d'autres futurs sont apparus. Et bien qu'ont ait l'impression qu'ils sont là depuis toujours - et dans le même temps qu'ils viennent tout juste d'arriver - les Pond emballent leurs affaires et se préparent à nous briser le coeur. Accrochez-vous. Les fins sont difficiles, et on n'est jamais, jamais prêts.

 

Mais ne soyez pas trop tristes non plus. Quelqu'un de nouveau est là dehors - quelqu'un de complètement différent. Et nous allons rencontrer cette personne très bientôt.

 

Au-revoirs et bonjours, larmes et rires - rien ne change jamais, n'est-ce pas? La roue continue de tourner!

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 17:18

prodnotes  Mr Gatiss, l'homme aux multi-talents, voyage jusqu'à Cardiff, et nous révèle secrets et surprises...

 

 

Je suis à bord d'un train vers Cardiff. Tout ceux qui suivent ces mémoires incohérents (comme le dirait le Dr Watson) et par là je veux dire tout ceux qui me suivent sur Twitter sauront que cette situation n'est en aucun cas exceptionnelle. Depuis que Doctor Who est retourné en production en 2004 je n'ai fait que monter et descendre comme la chemise de nuit d'une mariée. Je peux déjà jeter un regard embué et nostalgique vers ces premières réunions, le premier lancement presse (debout dans la nouvelle console du TARDIS, conscient qu'approchait l'adorable Russell T Davies, bras tendus. 'S'il-te-plaît ne m'interromps pas', lui ai-je dis, 'je règle le H.A.D.S.'), et le premier readthrough (un homme "salut. Je suis de Doctor Who Confidential." Chris Eccleston: "Et bien, voilà votre couverture qui vole en éclats.").

 

Ce fut dans plusieurs trains vers Cardiff que Steven et moi avons dressé nos plans pour créer Sherlock. Ca n'est pas exagéré de dire que nous en sommes venus à considérer les possibilités de partager un voyage comme un évènement spécial, même si, dans mon esprit, les premiers d'entre eux ont eu lieu dans un train à vapeur avec Steven et moi dans un compartiment fermé, déduisant les activités de nos camarades de voyage d'après la coupe de leur pull-over et l'adhérence au sol de leurs semelles.

 

Il y a quelques mois, j'ai trébuché hors du train de Londres à 6h du matin après une nuit sur le tournage de Sherlock particulièrement éreintante. Émergeant au bout du quai, je me suis aperçu que Steven s'était trouvé dans le wagon d'à côté tout le long! C'est probablement une bonne chose que je ne l'ai pas su, remarquez, vu mon allure de zombie chiffonné du jour, j'aurai pu le persuader de ramener les Vardans, ou d'envoyer Matt, Karen et Arthur sur une planète faite de laine.

 

Le trajet en train jusque Cardiff, cela dit, offre généralement quelques heures de (la plupart du temps) calme bienvenu pendant lesquelles le retard  des scripts peut être (la plupart du temps) rattrapé, les e-mails (la plupart du temps) ignorés, le (la plupart du temps) mauvais café bu, et, mieux que tout le reste, les plans peuvent être dressés. La plupart du temps.

 

On en arrive à la Lecture. Il y a un siège vide en face (en opposition à un enfant vide - ou de fait, une maison* ) donc il n'y aura pas de complots avec Steven Moffat aujourd'hui. Cependant, c'est lors d'un trajet comme celui-là que j'ai élaboré l'idée de mon prochain épisode de Doctor Who. Comme le veut la tradition, je ne peux rien vous dire à ce sujet, mis à part qu'il contient les mots "viande", "klaxon" et "Vienne".

 

Swindon maintenant. Je ne descend jamais à Swindon. Mais la mise au secret des nouvelles histoires m'amène élégamment sur le sujet des surprises. On aime tous les surprises, n'est-ce pas? N'est-ce pas? J'ai rarement été aussi excité (on est entre amis donc je peux parler de ça en toute tranquillité) que le jour où j'ai regardé Earthshock pour la première fois et que j'ai réalisé, alors que la caméra basculait dans un POV teinté de rouge, qu'on était partis pour quelque chose de spécial. "Détruisez-les!  Détruisez-les immédiatement!" Cybermen! Arpès toutes ces années! Plus récemment, la révélation de la vraie identité de Melody Pond (qu'est-ce que va dire River? Mère? Femme? Grande Tante?) m'a fait poussé des cris comme je n'en avais pas poussé depuis des années. Je n'avais peut-être même jamais poussé de cris, maintenant que j'y pense.

 

La route de Bristol. Le ciel s'assombrit et il n'est que 10h du matin.

 

Parlant de surprises, je me souviens encore, lors d'un voyage à Londres, avoir acheté le DWM 1981 Winter Special et avoir découvert pour la première fois l'épouvantable et choquante vérité au sujet des épisodes manquants. Toutes ces histoires que nous ne connaissions que grâce aux Target Books. Toutes ces merveilleuses aventures que nous espérions voir un jour. Des centaines d'entre elles avaient disparues. Effacées. Oblitérées. Même (à l'époque) les épisodes de Jon Pertwee que j'avais regardé enfant! Depuis lors, beaucoup sont revenus - mais, pour citer Omega (et pourquoi pas) CA N'EST PAS... ASSEZ!! C'est pourquoi j'ai été si heureux et flatté lorsqu'on m'a demandé d'introduire les deux épisodes retrouvés lors du gala Missing believed wiped annuel de la BFI. Je suis sûr que nous aimons tous nous dire que la perte tragique de plus d'une centaine d'épisodes de notre série préférée est connue - et même pleurée - par le reste du monde, mais ça n'est pas du tout le cas. Même dans le tout petit monde des collectionneurs de bandes, il semble que beaucoup ne savent toujours pas que ces épisodes sont manquants. C'est pourquoi Mr Terry Burnett (ou St Terry comme nous l'appellerons désormais) s'est retrouvé à mentionner de façon anecdotique qu'il "avait peut-être un vieux Doctor Who qui traînait." Et il ne parlait pas de Tom Baker squattant son hangar.

 

Newport. Presque arrivé.

 

Présenter les épisodes perdus a vraiment été une formidable expérience. L'anticipation dans la salle était palpable, et beaucoup de fans de l'ancienne série (que nous pourrions appeler le Haut Conseil), sourires aux lèvres, se sont mis à larmoyer à la vue des Chumblies et au premier regard sur les semi-légendaires Rills, sortant de leur cloître gazeux (les Rills, pas les fans). Dans mon rôle de père Noël par intérim, j'ai convaincu tous les gens impliqués de prétendre qu'on ne diffusait qu'un épisode. Donc un clip de 5 minutes de Galaxy 4 s'est achevé, suivi des compréhensibles grognements d'horreur - et puis la jubilation! Vous voyez, St Terry s'était souvenu qu'il en avait un autre. En avant. The Underwater Menace épisode 2! Si vous voulez donner à quelqu'un un cadeau de noël en avance, suivez mon conseil, donnez-le lui - puis donnez-le lui une seconde fois!

Même si ces 2 épisodes ne sont pas exactement le St Graal des histoires manquantes, elles sont immensément bienvenues, et font baisser cet horrible nombre (106 maintenant!) et prouvent que, aussi charmantes qu'elles soient, les bandes sonores ne pourront jamais faire office de substitution. Sans voir les épisodes, comment pouvons nous savoir à quel point les Rills sont effrayants? Que le monologue de Stephanie Bidmead dans le rôle de Maaga est magistral. Que le sublime Docteur de Patrick Troughton se livre à d'aussi fantastiques clowneries gestuelles? J'ai tellement hâte que tout le monde puisse voir ça.

 

Cardiff centre. Et bien, nous y voilà. Une autre de ces journées surchargées. Une nouvelle saison est en travaux, de nouvelles aventures, de nouveaux monstres et tellement de fun éclatant à venir. Je crois qu'il est temps de se mettre à pousser des cris de nouveau!

 

 

*An empty Child en anglais, soit le titre de l'épisode de Moffat dans la saison 1 de DW. Evidemment, ça marche plus avec le titre français xd-efe1a. Quand à la maison vide, l'indice est très probablement pour les Sherlockians .... )

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 14:48

Yep, c'est l'anarchie totale dans les PN. On rangera l'année prochaine

 

 

prodnotes Steven Moffat - Le grand patron de Doctor Who! - répond à vos questions de Twitter pour le DWM

 

 

Ok, parfois je ne sais pas ce que vous voulez entendre - vous avez remarqué? Non, stop, ne criez pas tous en même temps. J'ai fais des progrès! J'ai exploité les merveilles des temps modernes. Twitter! Oui, twitter, même les vieux bonshommes comme moi savent ce qu'est un médium social - c'est comme socialiser avec des gens, mais sans la socialisation et sans les gens. Et cette fois, plutôt que de deviner ce que vous voulez savoir, j'ai pris les devants et j'ai demandé.

Donc voici quelques question venues deTwitter. (Ouais, dans la rue avec les gosses, moi!)


 

@NMatthews68:Comment le Docteur peut-il passer de la légende universelle à l'ombre silencieuse?

Et bien, attendez de voir - ça ne sera peut-être pas si simple. Quoi qu'il a toujours flirté entre les deux en quelque sorte, n'est-ce pas? Certaines semaines - en général quand il y a un vieil ennemi à affronter - il est l'immense légende. Et dans l'épisode suivant il est un étranger loufoque qui se promène dans le temps, se taillant la route jusqu'à la porte. L'une des grandes forces de Doctor Who est qu'il peut être les deux, sans aucune contradiction. Je suppose que ce que je trouvais intéressant (et il semble que je ne sois pas le seul) c'était de voir ce qu'un vagabond agité et inconscient ferait en se découvrant une icône de terreur pour tant de gens. Nous verrons - à suivre...

 

 

@BarnabyDick: Découvrirons-nous jamais ce qu'étaient ces deux années supprimées de la mémoire du Capitaine Jack?

Je ne sais pas. Demandez à Russell. Non, demandez-moi. Non, demandez à Russell. Le fait est que j'ai écrit ça sur un coup de tête, dans The Doctor Dances, juste parce que ça allait bien dans la scène, et que ça donnait à Jack un peu de mystère. Russell aimait bien l'idée, mais il avait peur qu'on se retrouve coincé avec ça. J'ai proposé de l'enlever, et il a dit oui. Et puis non. Et puis oui, attends, non, peut-être, oh pourquoi tu me fais ça, Steven, je suis occupé!

Et puis Russell est parti, et j'ai pris la suite, et je me suis dit que ça deviendrait probablement mon problème. Et puis Torchwood est revenu et je me suis dit que ça serait celui de Russell. Donc demandez à Russell. Non, demandez-moi... (Écoutez, on trouvera quelque chose un de ces quatre, promis...)

 

 

@davenav: Qui a fait sortir le Docteur de la Pandorica?

Rory, en utilisant le tournevis sonique que lui avait donné le Docteur du futur qui avait déjà été libéré par Rory, utilisant le tournevis que lui avait donné un Docteur du futur qui avait déjà été libéré de la Pandorica par Rory, utilisant le tournevis sonique que lui avait donné un Docteur du futur... (répéter à l'infini).

 

 

@eltownendjones: Doctor Who ne finira probablement jamais, mais dans un monde fou où ce serait le cas, quel devrait être cette fin?

Le TARDIS explose dans le ciel (encore), provoquant une énorme et incroyable tempête de météorites, et un petit garçon sur un flan de montagne lève les yeux et décide à cet instant de s'enfuir vers les étoiles - et ce petit garçon, évidemment, est le Docteur. Non, vous avez raison, c'est boiteux. N'y mettons JAMAIS FIN.

 

 

@APoliceBox: Quand aurons-nous une sortie officielle du journal de River - Spoilers inclus?

Oh, c'est impossible. Sans parler des spoilers - je l'ai feuilleté une fois et j'en rougi encore. Mauvaise fille. Mauvaise, mauvaise fille!


 

@Ta_Mant Tais: River est-elle restée en prison durant ses 12000 condamnations à vie?

Les détails complets de son incarcération ont été difficiles à fixer - principalement parce qu'elle n'est presque jamais là, avec tous ces rendez-vous chez le coiffeur, ces fêtes, et la cabine de police qui débarque presque chaque nuit...

 

 

@SDElsden: Quel est ta période préférée de "l'ancienne" série et pourquoi?

1963-1989. Je suis de l'avis de Spilsbury. Tout est brillant. Il fut un temps où j'essayais d'avoir un tas d'opinions "intéressantes" sur les différentes ères de Doctor Who, mais le fait est que, dans mon coeur, j'aime simplement tout, et je n'ai jamais raté un épisode. Dans une vie de téléspectateur il n'y a rien de plus faussement honnête ou qui gâche plus la joie du visionnage que le désir d'avoir une opinion intéressante.

 

 

@OzzyBaxter: C'est quoi cette brûlure de rasoir que tu as sur la joue? Je l'ai vue plusieurs fois pendant les interviews. Ça a l'air douloureux.

Ça n'est pas une bonne histoire. Ça va vous inquiéter à mon sujet. Tout au sommet du stress Who plus Sherlock, j'étais assis dans un train, rêvant aux dates butoirs de mes scénarios et (à ce que je croyais) caressant doucement mon menton.

"Qu'est-ce que tu fais?" m'a demandé ma femme.

"Je réfléchis!"

"Mais qu'est-ce que tu fais à ton menton? Avec tes doigts, c'est comme si tu essayais de... le tricoter."

Et voilà votre réponse: blessure auto-infligée dans un train en route vers Cardiff - la bonne vieille histoire. Bien sûr, quand je suis arrivé, Confidential m'a fondu dessus, et a annoncé que nous allions faire les interviews pour plusieurs épisodes. Et bien. Dieu merci personne n'a remarqué n'est-ce pas?

 

 

@mavarin: Dans la bibliothèque, River a demandé si le 10e Docteur a été au Pique-nique à Asgard. A-t-elle eu des aventures hors écran avec ce Docteur?

Dans ma tête, elle en a eu. Et oui, Asgard était avec le n°10. Ça n'a peut-être pas été une aventure, au sens strict. Elle l'a peut-être juste piégé avec un jambon!

 

 

@Bumble_Toes: Avec le reset du 2e Big Bang, est-ce que les canards de Leadworth ont été sauvés? (et si non pourquoi?)

Oh, Seigneur. Au départ, je n'avais que cette seule idée: que les canards, comme les parents d'Amy, avaient été aspirés par les failles dans le temps. Et pour faire une boucle, dans le dernier plan de la saison, on aurait vu le TARDIS disparaître, nous laissant sur un plan de la mare, avec quelques joyeux petits canards. Puis, à la dernière minute, on a dû relocaliser la scène dans le jardin d'Amy, et ça n'est jamais arrivé. Donc! Nous y voilà! Jolie idée qui n'a jamais été réalisée. Oops!

 

 

@8thmanbound: Est-ce que les caches-oeil étaient un hommage à la fameuse anecdote de Nicholas Courtney sur Inferno?

Bien sûr que oui.

 

 

@Dr_Smith14: Quel est le nom de la race qui s'efface des mémoires qui appartiennent à l'ordre des Silence?

Je ne m'en souviens plus.

 

 

@wmalgal: Y aura-t-il à nouveau un acteur aux alentours de 40 ans pour interpréter le Docteur?

Oh, je pense que oui. Il n'y a pas de règle, vous savez. Tout ce non sens que j'ai entendu sur des histoires d'étude démographique et de public Twilight, ça n'a jamais joué aucun rôle. Il y avait, pour information, un acteur dans la trentaine envisagé pour le rôle du 11e. On a casté Matt parce que, Matt était le meilleur pour le rôle - et ça sera toujours la raison.

 

 

@paul_scoones: Est-ce que ton expérience en tant que producteur de Doctor Who a modifié ton opinion sur les moyens de production d'autre fois?

Et bien ça a augmenté mon admiration. Je sais comme faire ce show peut vous tuer, et ces types ne le faisaient pas pour l'argent, et en courant après le temps. En particulier, je pense que John Nathan-Turner en mode Démentiellement Ambitieux (Earthshock, The Caves of Androzani, Remembrance of the Daleks) était remarquable. Des films avec un budget de sitcom dans un studio multicaméras. Incroyable!

 

 

@TheDoctorOfWho: Verrons-nous jamais les scènes coupés de River et du Nazi?

Non. Parce qu'il n'y en avait aucune.

 

 

@smurfjedi PJK: Est-ce que c'est vrai qu'un film Doctor Who va "réécrire" l'histoire? S'il-te-plait répond non!

Un film pourrait arriver, j'espère que ce sera le cas. Mais il ne réécrira pas, répétons le pas, l'histoire de Doctor Who. Pas sous mon contrôle en tout cas, et je ne pense pas que qui que ce soit soit assez fou pour insulter le public de cette façon.

 

 

@Mantoniap: Jusqu'à quel point autorisez-vous les acteurs à improviser ou à ajouter des lignes dans leurs scènes?

Ca n'arrive pas si souvent, mais il y en a un exemple dans The Doctor, the Widow and the Wardrobe. Matt a sorti une réplique supplémentaire que j'ai tellement aimée que j'ai demandé à ce qu'elle soit ajoutée. Elle inclut les mots "duvet" et "barbe".


 

@Chalbo100: Quelle a été la toute première histoire de Doctor Who que tu as écrite (incluant les gribouillis d'enfance)?

The Night of the Bhards. Par moi et Billy McColgan, tous deux âgés de 12 ans. Il y avait un moment de Pur Drama, quand le Docteur découvrait que les aliens avait un outil de destruction massif de planète. Juste un bouton sur un tableau de bord, (obligeamment) appelé Doomsday Button - Ne Pas Toucher. Et alors que je tape, il me vient à l'esprit que j'ai encore le script quelque part. Désolé, excusez-moi - je dois aller incendier ma maison...

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 10:45

Y a une bonne raison au fait que je n'ai pas traduit les PN du dernier numéro hein. J'ai pas reçu le magazine xD

 

 

 

prodnotes  C'est l'heure de faire la fête ici sur la page 6, parce que - roulement de tambour! - voici la 100e édition des Production Notes!

 

Production-Notes-0340.JPG

 

   Ça se passe à peu près comme ça, une fois par mois...

 

TOM: Donc, les Production Notes sont pour bientôt. Il y a une chance pour que tu les aies pour vendredi? C'est juste que Ben doit faire une illustration, et on doit en quelque sorte, tu sais, imprimer le magazine avant de l'envoyer aux magasins, et tu étais tellement en retard la dernière fois que tu as dû les dicter au téléphone à tous les abonnés individuellement. Il vaudrait peut-être mieux éviter de refaire ça, parce que certains d'entre eux ont eu vraiment peur.


MOI: Je suis occupé. Je suis vraiment, vraiment occupé. Regarde ça! et ça! et CA! Et je ne sais même pas ce que c'est que ça! C'est quoi?


TOM: S'il-te-plaît!


MOI: Je suis en réunion! Regarde-moi, en réunion! Et je ne sais pas de quoi parlent tous ces gens! De quoi ils parlent tous? Qui sont ces gens? De quelle série il s'agit?! Oh, je vais juste faire semblant - tout est histoire de pommettes et de course poursuite, de toute façon.


TOM: Je te paye le double!


MOI: Ha!! Tu te crois malin, hein? Tu ne me payes pas! Pas une saucisse! Deux fois rien c'est toujours rien, Spillers! Tu m'a pris pour un crétin?!


TOM: Je te paye le triple?


MOI: On y est, mon pote!!

 

    Le truc c'est qu'en temps normal je ne suis pas doué avec les chiffres (c'est par un coup de chance que j'ai remporté cette négociation!), mais même moi je comprend 100. Oui, 100! Tom a pris du temps pour m'expliquer ça, avec des graphiques et des tampons et un hochet pour quand je devenais distrait - ce sont les PRODUCTION NOTES 100. Pour ce que j'en comprend, d'après ce qu'il essayait de me dire, encore et encore, pendant cette longue et difficile semaine, les Production Notes sont une rubrique régulière de ce magazine depuis CENT ANS! Oui, j'ai été surpris aussi, mais le fait est que, il y a cent ans de là, en 1066, Russell T Davies s'est assis, pour la première fois, pour écrire cette colonne (d'après mes calculs, ça devait être les Production Notes 17).

 

    Depuis lors, que de gloire, que de rires. Mois après mois l'absence de contenu, le zéro-faits, le babillage, avec des blagues. Il y a ceux qui clament, dans tout leur cynisme, que les effets produits par la lecture de Production Notes pourraient facilement être reproduits en fixant une bout de papier blanc, en se faisant chatouiller par un nain invisible - mais en fait ça n'est vrai que s'il n'y a pas de filigrane (ndt: on a un extrait de script inconnu en filigrane sous les PN de ce mois ci - à moins que ça soit celui d'A Christmas Carol, je crois déchiffrer Sardick :p).

 

    Et que dire de ces braves femmes et hommes qui vous on laissés dans l'ignorance mais pouffant bêtement (nous l'espérons) tout au long du dernier siècle? J'ai quelques numéros ici, gribouillés à l'encre indélébile sur mon avant-bas par un Tom Spilsbury en larmes - et regardez, ce vieux fou a écrit tous les 6 à l'envers. Les voici donc!

    Le premier Éviteur de Faits était, évidemment, le grand Russell T Davies, avec rien de moins que 66 colonnes. Juste en dessous il y a moi, avec 25. Gareth Roberts en a écrit deux, tandis qu'Helen Raynor, Simon Windstone, James Goss, Julie Gardner, Gary Russell et Neil Gaiman en ont tous écrit une. Et il y a eu cette pièce enfumée replie de gribouillages pendant toute une nuit qui n'a produit qu'une seule colonne combinant les intellects de Matt Smith, Karen Gillan, et Piers Wenger. Il y a eu des illustrations, aussi - les bons morceaux, comme on les appelle! Donc salutations, Ben Morris (94), James Clarkson (4), Ben Willsher (1) et Adrian Salmon (1). Merci! Nous sommes devenus sourds suite à vos applaudissements - oh, attendez, c'est peut-être juste que vous n'applaudissez pas. (Si j'ai oublié quelqu'un, désolé, et vous recevrez une corbeille de fleurs dans votre imagination).

 

 

      Mais est-ce que vous voulez toutes ces infos sur les coulisses? Est-ce que c'est ce que les enfants veulent de nos jours, avec leurs Ipads et leurs téléchargements et Google Plus... et... les skateboards.

Oui, oui, c'est ce qu'ils veulent. Parce qu'ils viennent juste d'annuler Doctor Who Confidential, et vous avez entendu les cris?

 

    Oh, désolé, j'étais entrain de m'amuser à l'instant - et me voilà entrain de ronchonner à nouveau. Mais je suis assis là et ça ne fait qu'un jour que j'ai appris la nouvelle, et ça semble difficile à avaler. Tous les shows font leur temps, et tous les shows s'arrêtent, mais pas, avec un peu de jugeotte, alors que les gens les regardent et les aiment toujours. Et vu le nombre de protestations, ce show était regardé et aimé partout.

 

    Si on y pense, Doctor Who Confidential aurait pu être si petit - quelques morceaux de coulisses qui seraient passés comme un nuage d'été. Mais sous la direction inspirée et visionnaire de Gillane Seaborne, c'est devenu tellement plus. Oui, il y avait du fun et des potins et des rires, et le soap opera feuilletonnant Danny Hargreaves Fait Encore Exploser Quelque Chose, mais il y avait aussi (pour prendre le plus récent - et meilleur - exemple) Script to Screen. Un moment magique où la télévision s'est ouverte pour dire à tellement d'enfants "oui, vous pouvez le faire maintenant". Il y a quelques jours - guidés par le berger Gillane - Matt, Marcus et moi sommes allés dans une école pour rencontrer les gagnants de la compétition Script to Screen, et les voir regarder leur propre travail à l'écran. Et alors qu'ils étaient tout excités, les yeux grands comme des soucoupes de voir le Docteur lui-même dans le hall de leur école, pour une fois nous n'étions plus des visiteurs de l'impossible et inatteignable monde de la télévision - parce qu'on leur avait dit qu'ils pouvaient en faire partie eux aussi, et qu'ils l'ont même vu se produire.

    Là dehors, pour ces enfants qui ont participé à Script to Screen, des possibilités se sont ouvertes et des futurs ont changés. Dites-moi ce qu'il y a de plus important que ça?


    Au milieu des clameurs et des pleurs suivant cette annonce, il y a eu le drôle de bourdonnement des Points de Vue Erronés. "Je ne veux pas voir les coulisses, ça gâche la magie.' Maintenant, écoutez - vous voulez bien faire, mais taisez-vous! Non, vraiment, TAISEZ VOUS. La magie est pour les fous et les miracles sont pour les églises. Les écoles et les université - et à sa petite échelle, Doctor Who Confidential - vous disent que vous pouvez faire des miracles vous aussi. Et je me fiche de ceux que j'offense en disant à quel point c'est bien plus important.

 

    Quand j'étais enfant, Doctor Who me donnait envie de voir les coulisses. Les voir m'a donné envie de ne jamais les quitter, et un jour, de manière incroyable, m'a offert le job de ma vie. Il s'est passé la même chose pour Russell et David. Et Mark, et Gareth, et Neil, et Paul, et Toby, et l'Autre Toby, et Chris, et Tom et Tom et Marcus et Piers et pour bien plus de gens que je ne sais compter (probablement jusqu'à sept ou huit) et ça continuera à agir ainsi aussi longtemps qu'on le permettra.

 

    Je ne suis pas sensé dire ça, mais je vais le dire quand même: mauvaise journée, mauvaise décision. Je sais que les temps sont durs. Je sais qu'on est en pleine mer et que les nuits sont froides - mais on ne commence pas par brûler les canots de sauvetage pour avoir plus chaud.

Ou pour dire ça autrement, il faudrait peut-être penser au futur si on prévoit d'y vivre.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 09:22

prodnotes C'est presque l'heure pour la nouvelle saison! Steven nous présente les brillants et superbes scénaristes...

 

 

Je sais ce que vous voulez! De l'intrigue, de la romance, du drame, de terribles secrets et des amours inavoués, des cascades coûteuses et une pluie d'effets spéciaux. Oui, on en est à nouveau là - il est l'heure de rencontrer les auteurs de la saison... um. Un peu plus que six? Six partie deux? Sept? Trente-deux? Ou est-ce trente-trois? Est-ce que les spéciaux comptent comme une saison, et si non, pourquoi non? Qu'est-ce qu'on a décidé à la dernière réunion? En fait, peu importe, je crois que j'avais juste la première fois. Retenez votre chapeau, consultez votre avocat, et pensez à prendre une douche après ça - voici les scénaristes de la Saison Um. Dans l'ordre d'apparence (ou de magnificence, si vous préférez...)

 

 

STEVEN MOFFAT (Épisodes 1 et 6)

Ahh, l'écossais paresseux. Je sais, je sais, mais il a des enfants et il a besoin de ce boulot.

 

 

MARK GATISS (Épisode 2)

L'incroyable esprit de Mr Gatiss est de retour parmi nous une nouvelle fois. Ça ne vous surprendra pas d'apprendre qu'il est l'un de mes auteurs favoris et l'une de mes personnes favorites. (Il est aussi l'un de mes acteurs favoris, mais j'aimerai arrêter ma liste avant de me mettre à pleurnicher sur ma propre imperfection.) Travailler avec Mark est toujours une joie, et ça se passe comme ça: il arrive avec un scénario, et alors qu'il vous le tend, il enchaîne un nombre fastidieux de froncements de sourcils, mentionne quelques éléments qu'il a mal géré, suggère quelques améliorations, puis il donne un descriptif rapide et dévastateur des forces et des faiblesses de l'actuelle copie. Vous la lisez, vous vous rendez compte qu'il a raison et vous le lui confirmez, et alors il remercie avec profusion, saute dans un taxi et retourne en 1895 pour résoudre des crimes et inventer la fission nucléaire. Donc cette fois quand il s'est assis et m'a dit "tu sais... Je pense que celui-ci est vraiment plutôt... et bien... bon.." J'ai su que nous tenions une histoire épatante. Et c'est bien le cas! Doctor Who vu d'une chambre d'enfant... aucun endroit ne sera plus jamais sûr à partir de maintenant!

 

 

TOM MacRAE (Épisode 3)

Tom est venu raconter son idée, et je me suis assis et j'ai écouté, et j'ai hoché la tête, et quand il a eu fini de parler j'ai dit quelque chose de si spectaculairement hypocrite que l'onde de choc a secoué tout Londres. J'ai dit "Ça n'est pas un peu trop Timey-Wimey?" Ce scénario était commandé comme un back-up - juste-au-cas-où. Les deux premières versions étaient super et je les aimais beaucoup - mais il faut dire que j'aime le timey-wimey, donc je n'étais pas tout à fait sûr. Et puis, assis dans le train pour Cardiff, j'ai lu la troisième version, et j'ai ressenti le coup de point du "c'est génial". Parce que soudain c'était clair et intelligent et émouvant et captivant - et je me suis retrouvé au téléphone avec les autres à dire que ça n'était plus un back-up. Donc hourra pour Tom - et attendez de voir Karen Gillan dans cet épisode. Elle va vous briser le coeur. Deux fois.

 

 

TOBY WHITHOUSE (Épisode 4)

L'an dernier:

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: On envoie Toby à Venise.

MOI: Pourquoi?

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: Et bien son épisode se passe à Venise. Donc on l'envoie à Venise pour l'interviewer à ce sujet.

MOI: Ça a été tourné en Croatie.

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: Oui. Mais on l'envoie à Venise.

MOI: Je peux venir?

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: Non.

MOI: Vous ne m'envoyez jamais nul part.

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: Vos épisodes ne se déroulent jamais dans un endroit intéressant.

MOI: L'un d'entre eux était en France. A Versailles! Au Palais de Versailles

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: Oh, oui, c'est vrai. On avait oublié celui-là.

MOI: Vous m'aviez interviewé dans un bureau à Hammersmith

DOCTOR WHO CONFIDENTIAL: Oui. Mais on envoie Toby à Venise.

MOI: ... Bien.

 

Cette année:

Toby, viens là. Dis donc, tu as l'air en forme. Tu es allé quelque part? Dans un endroit sympa, j'imagine. Dans un endroit vraiment, vraiment, vraiment sympa. Impliquant probablement une gondole. Enfin bref. Le lieu de ton épisode de Doctor Who cette année - un hôtel. Un hôtel affreux, un hôtel vraiment horrible, sale, puant. Ca va te tuer.

 

Oh, je sais que ça semble petit - mais ça ne lui suffit pas d'être plus jeune, plus beau et plus talentueux que moi? Pourquoi est-ce qui peut aller à Venise en plus? Le jour même où j'ai dû annuler ma venue au Comic-Con Sand Diego (que j'attendais avec vraiment beaucoup, beaucoup d'impatience au fait) parce que je suis juste trop occupé.

Toby est probablement quelque part à Paris, à subir les caresses de serveuses et de jolies vampires. (Et son scénario est brillant aussi - ne le lui dites pas cela-dit, il est déjà assez heureux comme ça).

 

 

GARETH ROBERTS (Épisode 5)

Gareth est (a) un poids-plume (b) une mauviette (c) une fillette froussarde qui se fait probablement pipi dessus devant Scooby-Doo (d) refuse actuellement de sortir boire un verre avec moi parce qu'il est "un peu fatigué", ce qui signifie que je dois rester à la maison à écrire ces fichues Production Notes. Mais nous devons l'excuser, je suppose - parce qu'il a écrit The Lodger! Oh, c'est un de mes favoris absolus! Quand je me sens déprimé je regarde The Lodger pour me remonter le moral. (The Unicorn and the Wasp aussi - il y a peut-être un lien quelque part). Je pense à tous les épisodes de la première année de Matt, et  c'est celui qu'aucun autre Docteur n'aurait pu jouer à moitié aussi bien.

James Corden a aidé, bien sûr, ainsi qu'une écriture si inventive et charmante que vous remarquiez à peine à quel point elle était radicale. Un épisode de Doctor Who qui parle de colocation, avec un petit danger pour la forme. Une histoire de gens ordinaires, de leur vie et de leurs amours, et d'un homme fou et brillant qui arrive au beau milieu de tout ça pour tout mettre sens dessus-dessous. (oh, et qui sauve le monde, mais c'était juste un détail dans le troisième acte). Je l'aimais tellement, mais j'avais peur que ça soit un peu trop pour les spectateurs. Est-ce que ça sonnerait comme du Doctor Who? J'ai bondi dans les air quand on a reçu l'Appreciation Index (87, merci beaucoup) et j'ai décidé qu'on aurait une séquelle précisément ce jour-là. Et la voilà - le Docteur et Craig et... oh, vous verrez. Et vous l'adorerez, je vous promets, et vous voudrez offrir un tas de verres à Gareth Roberts. Il ne viendra pas, cela-dit, parce qu'il est fatigué, pauvre petite chose. Silence maintenant, il est probablement entrain de dormir.

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 09:40

 

prodnotes  Un mystérieux pouvoir venu de la dimension de Doctor Who et voilà le passé lointain qui revient dans les Production Notes de ce numéro...

 

 

Soudain, la page 6 de DWM se brouille et se met à briller! le papier devient un trou noir. Le lecteur fidèle hoquette de surprise...

 

 

LECTEUR: Hoquet!


 

Dans l'obscurité... une forme. Qui se rapproche. Qui se révèle être une pyramide en plexiglas. Et assis à l'intérieur, UN HOMME. Il est à la fois âgé et jeune, à la fois sage et innocent, à la fois charmant et très très charmant. Le lecteur réalise... qu'il s'agit des PREMIERES PRODUCTION NOTES. Les originales! Et oui, les MEILLEURES! Oui!


 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Ah, vous voilà. Il semblerait que je sois coincé là dedans. Hmm? Hmm? Alors où est mon remplaçant? McDandy? McClown?

 

LECTEUR: Il est juste sorti prendre une tasse de thé.

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: je vois.

 

LECTEUR: Et bien, je dis sorti. Ensuite il est tombé dans une faille temporelle et s'est retrouvé avant l'arrivée du thé, donc il a rebooté l'histoire et s'est retrouvé rétrospectivement enceint d'un double clone parallèle. C'est un petit peu compliqué...

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Non, non, je suis. [Toussote] C'est quoi ce bordel? [Se tourne à nouveau vers le Lecteur] Et pour les Daleks?

 

LECTEUR: Ils n'ont jamais été aussi bien.

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Oh bien. [Pause. Regard entendu à la caméra façon Miranda] Enfin bref. Tu te souviens peut-être de moi. Je suis les Premières Production Notes, celles qui aiment les fans. Tous. Et les spoilers, oh, je ne suis jamais repu de spoilers. Spoilez tout, les fans! J'aime même l'Anglais maladroit. Mais voilà, je suis revenu, de si loin, et j'ai amené le nouveau Torchwood avec moi!

 

LECTEUR: C'est tellement excitant! Mais dites-moi! J'ai si hâte de savoir! Est-ce que ça fera toujours parti du Whoniverse?

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Du quoi?

 

LECTEUR: Du Whoniverse.

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Du quoi?

 

LECTEUR: Du Whoniverse.

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Ça n'est même pas un vrai mot, tu fais juste des sons. Et non, je pense que je vais le situer trois univers plus loin, dans celui avec la porte verte, bien sûr que c'est le même foutu univers! Qu'est-ce que tu crois que je vais faire? Commencer avec Gwen qui se réveille et qui dit "Ooh, je me sens universellement différente aujourd'hui"? Alors son mari dit "Vais-je devoir laisser de côté toutes références à la continuité alors?" et elle dit "Il vaudrait mieux, juste pour être sûrs, maintenant va préparer le petit déjeuner. Ça serait gentil."

 

LECTEUR: Honnêtement, ça ressemble à un de vos scripts. En fait, ça ressemble à chacun de vos scripts. En fait, c'est votre meilleur script jusqu'à aujourd'hui. Mais à quoi les lecteurs fidèles du DWM peuvent-ils s'attendre?

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Ianto Jones est mentionné et pleuré. Une référence intelligente au TARDIS, écrite par Jane Espenson. On parle du Docteur lors d'un moment important à New-York. Quelqu'un dit "particules Huon". Quelque chose a été récupéré à Cardiff. Il y a même un rapide combat contre l'ennemi juré de Sarah Jane!

 

LECTEUR: Et pourtant, si je vous connais bien, Premières Production Notes, ces mentions ne seront que des bonus en passant au milieu d'un scénario bourré d'action et pourtant extrêmement intelligent qui se frottera à la nature même de la race humaine.

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Je n'aurai pas dit mieux.

 

LECTEUR: Mais madame! Je me dois de demander. Est-ce que Doctor Who vous manque?

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Et bien, de manière assez amusante. J'y ai beaucoup pensé récemment. [Pause] Parce que ça a été une drôle d'année pour les fans de Doctor Who. De nouveaux épisodes brillants, simplement brillants, mais en coulisses nous avons souffert de terribles pertes. Des gens absolument magnifiques sont partis. Et pourtant... Quand on voit la joie, et les amitiés qui ont surgit de leurs vies et de leur travail, qui éclaboussent tant de générations, on réalise à quel point ce monde est spécial. Les choses que vous aimez vous aiment rarement en retour, mais avec Doctor Who, nous avons de la chance. Donc non, Doctor Who ne me manque pas, parce que je crois que c'est toujours avec moi. Toujours.

 

 

Pause.

 

Et là, hélas, la pyramide en plexiglas commence à s'éloigner.


 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Oh, je m'en vais! Oh, mes très chers! Souvenez-vous! La seule eau dans la forêt est la rivière.

 

LECTEUR: Non, désolé, on est déjà passés par là.

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Non! Pauvres fous! N'avez-vous pas étudié le Doctor Who moderne? Le mystère ne s'arrête jamais! Parce que "The only water in the forest is the river" est... un anagramme!

 

LECTEUR: Quoi? Maudit Écossais! Un anagramme de quoi?

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Thirteenth Who... Televises..."

 

LECTEUR: Quoi? Quoi?? Sérieusement? Oh mon Dieu! Quand??

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: "...nyaforiterr".

 

LECTEUR: ... Quoi?

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: Nyaforiterr.

 

LECTEUR: Thirteens Who Televies nyaforiterr?

 

PREMIERES PRODUCTION NOTES: C'est le mieux que je puisse faire. Ça m'a pris des lustres. Ok, très bien, j'abandonne, je m'en vais, ok, je laisse les trucs compliqués au chef. Je suis celui qui a inventé les Adipose. [Soupir] J'adore ces petites bêtes. Bye Bye.

 

Puff! Et il est parti.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 19:01

prodnotes   Ce mois-ci, Steven se souvient comment l'histoire de Sarah Jane est devenue celle avec laquelle il est tombé amoureux...

 

 

      J'adore les commentaires DVD, en particulier ceux de Doctor Who, mais le fait est que je ne suis jamais allé plus loin que la première minute du commentaire de Genesis of the Daleks. Non pas parce que je ne l'aime pas - bien au contraire - et certainement pas parce que je n'aime pas l'histoire. J'AIME cette histoire, c'est l'une des plus géniales de tous les temps. Allez regarder ça maintenant, Jeunes Fans. Oui, c'est un peu plus lent que ce dont vous avez l'habitude, et oui, il  y a une attaque de palourdes un peu douteuses - mais que pourraient-elles être d'autre - et oui peut-être que c'est en carton pâte... écoutez, taisez-vous tous. Et ALLEZ VOUS FAIRE COUPER LES CHEVEUX!!  

   Cet épisode, c'est du génie. On a Tom Baker, qui vient à peine de passer la porte et qui est déjà au meilleur de son (et de n'importe qui d'autre) jeu, des Daleks, Davros pour la première et meilleure fois, et Harry et Sarah! Deux compagnons - un garçon et une fille pour courir après le Docteur! Parfois, ils sont comme ses enfants, parfois ils sont sa Maman et son Papa. Parfait! Vous savez, si ça ne dépendait que de moi, le Docteur aurait toujours deux - oh attendez, je viens de me rappeler de ce que je fais pour gagner ma vie. Et regardez ce que j'ai fait! Oui, Sarah et Harry sont encore là.

 

    Oh, si seulement ils l'étaient encore...

 

    Ce commentaire, donc. Il y a moi, assis, prêt à regarder, comme un vrai geek (les rideaux fermés contre ce soleil éclatant) et il y a Genesis of the Daleks à la télé commenté par Tom Baker et Lis Sladen.Oh ce plan d'ouverture! Une tête couverte d'un masque à gaz surgit à l'écran - je ne sais pas pourquoi mais ça me terrifiait quand j'étais jeune (est-ce que ça s'est vu d'une façon ou d'une autre?) et à ce moment, dans les commentaires, Lis dit "Are you my Mummy?" et tout ce qui remplissait ma  longue vie compliquée dans le monde de Doctor Who s'est effondré: Sarah Jane Smith a vu mon épisode de Doctor Who, basé sur une image provenant d'un épisode de Doctor Who dans lequel elle était. Je n'ai toujours pas écouté le reste des commentaires - pour moi, rien ne pouvait faire mieux que ça.

 

    Sarah (comme on l'appelait alors - le Jane était en option et rare) était la première compagne que j'ai vu arriver. Oui, j'avais vu Doctor Who avant ça, mais je n'avais pas eu ce moment aveuglant de clairvoyance qui fait de vous un Fan Pour Toujours et qui vous envoie dans le hangar au fond du jardin à écrire des tonnes de listes, et au diable les filles et le soleil. Je me suis définitivement connecté à la série pendant Inferno, mais j'ai raté le dernier épisode, et puis j'ai raté les premières minutes de Terror of the Autons... Oh, les Jeunes Fans sont tous entrain de se gratter la tête. Oui, il a existé une chose appelée Rater Un Programme à la Télé, mais c'est trop compliqué à expliquer - ça demandait tout un tas de technologies particulières que l'on a aujourd'hui perdu. Entre une chose et une autre, Jo Grant, jouée par la merveilleuse Katy Manning, a été la première compagne que j'ai vu partir, et puis Sarah Jane Smith a été la première que j'ai vu arriver. Et parce que j'ai vu cette histoire commencer, ce fut de celle-là dont je suis tombé amoureux. C'est avec celle-là que je me suis dit maintenant ça commence vraiment.

    Donc quelques années plus tard, au milieu d'une vague d'histoires brillantes, mon coeur a été brisé. Parce que Sarah est partie. Juste comme ça, sans qu'on s'y attende, comme le font les vraies personnes - un jour vous voyez un ami, et tout est tout à fait normal, et aucun de vous ne réalise que c'est la dernière fois. Vous partez, une porte se ferme derrière vous, et ça n'est que des années plus tard que vous réalisez qu'elle se fermait à clé - plus jamais. Le génie dans cette histoire est que Sarah n'est pas partie à la fin d'un final à couper le souffle - elle s'est glissée hors du TARDIS à la fin de la 2e histoire d'une saison, pour que le Docteur puisse aller faire un saut sur Gallifrey pour une mission importante. Et j'ai attendu patiemment pendant quatre épisodes pour qu'il retourne la chercher et qu'ils repartent pour de nouvelles aventures. Mais alors il a rencontré quelqu'un d'autre (il est tellement un homme) et soudain ils vivaient des aventures ensemble - et alors que les mois passaient, je commençais à me dire que quelque part à Croyden, Sarah Jane Smith attendait en vain. La fille qui attendait! Oh, un jour j'aurai une idée nouvelle.

 

    Je crois que c'était ce côté pas-tout-à-fait-fini de l'histoire de Sarah qui la rendait si réelle. Elle n'a pas juste disparu de l'existence en un battement de cils, comme la plupart des personnages de fiction, elle était quelqu'un avec qui on avait perdu le contact - mais par accident, sans vraiment le vouloir. Et je crois que c'est pour ça qu'elle n'a cessé de revenir. Parce que l'histoire de Sarah Jane est devenue l'Histoire Qui Ne Finirait Jamais. Il y a d'abord eu K9 and Company. Le premier spin-off de Doctor Who. Toute une série dédiée au meilleur et au plus brillant de tous les compagnons du Docteur. Il y avait aussi un chien en métal. Et puis elle fut de retour dans Doctor Who même, dans The Five Doctors - et pas un simple caméo, comme la plupart des acteurs invités, un vrai grand rôle. Et puis il y eu une vidéo de fan. Et puis des audios. Et puis la série est revenue, et David Tennant devint le Docteur, et Sarah Jane fut de retour à nouveau. Et juste quand vous pensiez que c'était fini, elle obtint son chien métallique, et au lieu de s'éloigner dans le soleil couchant, elle s'éloigna en direction de sa propre série. The Sarah Jane Adventures. Et je suppose que dans mon coeur de fan je savais que c'était là l'histoire qui ne finirait jamais.

 

    Ah, bien.

 

    Je ne peux pas vraiment parler de Lis Sladen, parce que je ne l'ai rencontrée que quelques fois, assez brièvement. Mais je peux confirmer qu'elle était aussi adorable que vous pouviez souhaiter qu'elle le soit, et que la télévision ne mentait pas - elle ressemblait vraiment à ça. Je vais laisser aux autres le soin de parler de ce qu'ils ont perdu, parce qu'ils sont bien plus qualifiés pour ça.

 

    Mais étrangement nous avons tous perdu quelque chose également, n'est-ce pas? On a vu des enfants dans les bras réconfortants de leur parents, des hommes et des femmes d'âge moyen avec le front plissé, comme si le sol s'était dérobé sous leurs pieds pendant un instant. Sans qu'on s'y attende, cette bonne vieille histoire de la courageuse femme reporter défendant la Terre était finie. La porte venait de se fermer derrière nous, et soudain elle était fermée à clé.

 

    Et ces horribles, horribles mots - plus jamais.

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 08:14

prodnotes Ce mois-ci, Steven s'assied sur la piste d'atterrissage d'un aéroport, et s'interroge sur les difficultés de garder un secret...

 

     J'ai le Docteur dans ma tête! Non, sincèrement, c'est vraiment lui, qui parle - et ça n'est pas normal. Je suis à moitié endormi, sans être tout à fait sûr d'où je suis, et soudain je peux entendre le Seigneur du Temps murmurer des répliques de l'épisode 13 d'un ton grave et sinistre. Maintenant, je me réveille doucement, et je me souviens d'où je suis. Je suis assis dans un avion et il semble que je sois entrain de développer une nouvelle et étrange forme d'acouphènes très spécifique à mon travail. Et puis je la vois - la mèche géante, qui oscille comme un appendice alien. Oui - Matt Smith est dans le siège d'à côté, il apprend son texte. Phew! Et voici River Song, quelques sièges plus loin - certainement sur le point de bondir et de crier "Spoilers!" Et voilà Rory, avec ses écouteurs, qui essaye de regarder la télé - il attend sûrement la fin de la scène pour pouvoir la voler avec une seule réplique (ouais, regardez-le cette saison - à chaque fois!)

    Nous sommes à New-York, nous avons lancé la nouvelle saison, et maintenant nous sommes coincés sur le tarmac en attendant le départ. Nous attendons depuis deux heures. De temps en temps le Capitaine fait de brillantes annonces comiques. Comme ça:

    "Terriblement désolé pour tout ceci. Mais il y a une sorte de composant qui ne fonctionne pas. C'est un cache. C'est un cache qui ne cache pas. Mais il y a un autre avion ici, et il a la même sorte de cache. Et nous essayons de leur acheter."

    Quoi? Désolé, quoi?? A quoi pense l'autre avion?? Il y a actuellement un avion sur la piste qui vend ses composants vitaux. "Laissez tomber, vendez-leur juste le cache. Collez vos manteaux à la place, tout ira bien." Je veux le nom de cette compagnie!

 

      Mais puisqu'on parle de spoilers - ok, on n'en parlait pas, mais l'épisode 13 fuit du siège d'à côté, ils sont dans ma tête - j'ai été un peu ronchon dernièrement. Ça n'est pas exactement une nouvelle, je sais (Piers m'appelle Mr Ronchon plus souvent qu'il n'utilise mon prénom), mais c'est un problème.

    Je m'amuse tellement, parfois, en écrivant. Quand je sais que j'ai un bon twist, ou une bonne grosse surprise - je tape, en riant comme un idiot, et j'imagine tout le monde entrain de lire puis de faire tomber le scénario, où d'asperger leur café, ou de tomber en arrière en s'accrochant au maître d'hôtel pour se retenir. Et je pense que je ne me suis jamais senti aussi joyeux que quand j'écrivais le double épisode d'ouverture de cette saison.

    Maintenant vous l'avez déjà vu, et j'espère que vous l'avez aimé, et je suis déjà nerveux à l'idée que vous le regardiez. Mais oui, assis ici en ce 15 avril, je deviens aussi ronchon.


     J'ai fait quelque chose que je n'avais jamais fait lors du lancement presse - à la fois ici et à New-York. J'ai demandé à la presse de ne publier aucun spoilers. Rien à propos de qui allait mourir, pas un mot sur l'état d'Amy, certainement rien sur le cliffhanger à la fin de l'épisode 2. Et à mon grand étonnement ça a fonctionné. A cette date, assis ici, à moins de deux semaines avant que la série ne reprenne l'antenne, il n'y a rien dans la presse que je souhaiterais ne pas y voir. Je n'aurais jamais pensé que ça fonctionnerait - de simplement demander. C'était amusant aussi, parce que je pouvais voir leurs visages à tous. "Mais qu'est-ce qu'on va écrire?" murmuraient-ils tous.

    Plus tard, j'ai trouvé Caitlin Moran du Times assises jambes croisées sur le sol avec son ordinateur portable, essayant de rédiger son article à temps. "Qu'est-ce que je vais écrire?" gémissait-elle, 'Vous ne me laissez rien à raconter!"

    "Oh, écrivez juste un millier de mots gentils, tout en ne leur disant rien sur la série", lui répondis-je. "Je fais ça tous les mois dans le Doctor Who Magazine."

    "Ils ne se fâchent pas?"

    "Et bien, en fait je ne leur explique pas dans mes colonnes que c'est ce que je fais, ni quoi que ce soit. Je ne suis pas idiot!"

    Donc merci, la presse - jusqu'à maintenant vous êtes tous de vrais ladies and gentlemen, et je voudrais vous faire un câlin groupé à tous. Et j'espère que vous ne me donnerez pas de raisons de ravaler mes mots.


      Et bonjour les forums internet. Et si je pouvais tous vous faire disparaître maintenant, désolé, mais je le ferais. Parce que quelque affreux petit frimeur, qui a eu assez de chance pour assister à la soirée presse, a tapé le résumé complet des épisodes 1 et 2 dans l'anglais le plus terrible et maladroit que vous pouvez imaginer, et l'a mis là où tout le monde peut le lire. J'en ai une copie sur mon écran présentement, envoyée par un ami. Tous nos mois de travail et d'effort, écrabouillé et massacré en une page lugubre pleine de mots mal choisis.

    Et bien, merci.

    Je pourrais continuer de dire à quelle point c'était une chose horrible à faire - et plus particulièrement après que j'ai demandé si poliment à tout le monde de ne pas le faire - mais ça n'est pas important. Les histoires sont meilleures si vous ne savez pas ce qui va se passer. Plus excitantes, plus vraies. Des évènements se produisent dont vous vous rappellerez.

    Récemment, j'ai reçu un gros award - et je ne fais pas que fanfaronner. Enfin, si, bien sûr que je fanfaronne, mais voilà où je veux en venir: je ne savais pas que j'allais le recevoir. L'une des meilleures soirées de ma vie - si excitant, une telle surprise. Le truc, cela dit, c'est que c'était à la fin d'une très longue soirée, et on avait déjà récupéré un prix pour Sherlock, donc j'étais... détendu. Je me détendais depuis un certain temps, parfois assez bruyamment. Donc au moment où j'ai été appelé sur la scène, dans cette grande salle de bal, je m'inquiétais réellement de ne pas la trouver. Il y avait un vrai risque que je passe 20 bonnes minutes à tourner en rond au milieu des tables, avant de m'asseoir par terre et de fondre en larmes. Et quand j'ai fini par trouver la scène, j'ai accidentellement fait un câlin à un homme qui essayait simplement de me conduire jusqu'au podium - bon sang, il était terrifié! Quand j'ai trouvé le podium - oh, il était traître - Je m'y suis accroché et j'ai désespérément essayé de lire ce qui était inscrit sur mon award, pour savoir ce que j'avais gagné (je n'écoutais plus depuis un moment).

    Et alors que j'essayais de donner un sens aux mots, ou même de me rappeler de quelques uns d'entre eux, j'ai remercié toutes les forces divines du bien et du mal que tout ceci ne soit pas diffusé à la télévision. Ma femme, cependant, a été assez aimable pour enregistrer tout ça sur son IPhone.


      Et voilà le truc. C'est ici que je voulais en venir. Si nous pouvons aller jusqu'à l'épisode 13 sans que plus de spoilers significatifs ne se retrouvent dans la presse ou sur les forums... Je posterai l'intégralité de mon discours sur Youtube!!!

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